La Nation Bénin...
Le
Bénin s’est engagé dans l’élaboration de son Plan d’action national pour
l’économie circulaire (Nicer) afin de mieux faire face aux défis du changement
climatique, de préserver ses ressources tout en étant au rendez-vous des
Objectifs de développement durable. Martin Pépin Aïna, directeur général de
l’Environnement et du Climat, a procédé au lancement des travaux, ce mercredi
15 mai à Cotonou.
Face
aux défis du changement climatique, le Bénin entend s’appuyer sur le Plan
d’action national pour l’économie circulaire (Nicer) afin d’aboutir à un usage
responsable et durable de ses ressources et favoriser une consommation
énergétique durable, en accord avec ses engagements. Ce projet pose les bases
pour un changement systémique et une transformation sociétale à travers
l’évolution des stratégies nationales, le renforcement des capacités des
acteurs institutionnels, l’émergence d’un environnement favorable pour les
initiatives du secteur privé en faveur de l’économie circulaire. « Le Bénin
s’industrialise à une vitesse remarquable mais le pays est aussi très engagé
sur ses Odd (Objectifs de développement durable). Donc ce plan que la Banque
africaine va développer, en collaboration avec le ministère du Cadre de vie,
est très important. Ce sera comme une feuille de route globale afin que le
développement qui permet de créer des emplois, favorise également la
transformation locale des matières premières, et soit respectueux de
l’environnement. L’économie circulaire est une économie qui ne fait pas de
mal», a déclaré Robert Masumbuko, représentant la Banque africaine de
développement. En effet, le projet Nicer stimule la croissance verte et
l’action pour le climat. C’est une initiative de la Facilité africaine pour
l’économie circulaire de la Banque africaine de développement (Acef) en
collaboration avec l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (Acea).
A
en croire Martin Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat,
l’économie circulaire est un modèle de production et de consommation, qui
consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et
les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu’ils conservent leur
valeur. Il s’agit donc de suivre tout le processus du berceau à la tombe et
éviter tout gaspillage afin de redonner, chaque fois, vie aux produits . « Il
s’agit d’une rupture par rapport au modèle économique traditionnel et linéaire
qui repose sur le principe de prendre, fabriquer, consommer et jeter. Ce modèle
repose sur de grandes quantités de matériaux et d’énergie bon marché et
facilement accessibles », a expliqué Martin Pépin Aïna.
Avantages
L’évolution vers une économie circulaire, selon Martin Pépin Aïna, pourrait accroitre la compétitivité, stimuler l’innovation, la croissance économique, et créer des emplois à chaque étape du processus, sinon à chaque étape de la chaîne de fabrication. C’est à cette fin que le Bénin, bénéficiant de l’appui technique et financier de la banque africaine de développement et de la fondation Acen, s’est engagé pour l’élaboration d’une feuille de route d’économie circulaire. Cette feuille de route va prioriser quelques secteurs dont l’énergie, les déchets, l’eau, l’agroalimentaire, la construction, le textile, le transport, les technologies de l’information et de la communication… Ainsi, le développement de cette feuille de route posera les bases d’une transition vers une économie circulaire.
«
Les plans d’action pour l’économie circulaire représentent des leviers
permettant de canaliser les investissements vers une exploitation efficace du
capital naturel africain, produisant des retombées positives à la fois pour
l’environnement et pour les citoyens », a indiqué Dr Anthony Nyong, directeur
pour le changement climatique et la croissance verte de la Banque ouest
africaine de développement. Et s’appuyant sur le projet de Plan d’action
national pour l’économie circulaire, le Bénin, le Cameroun, le Tchad,
l’Ethiopie et l’Ouganda pourraient initier une transformation profonde,
repenser l’exploitation des ressources, et promouvoir une croissance économique
respectueuse de l’environnement.