Essor de l’entrepreneuriat féminin au Bénin: Arcepe Ahinadjè veut combler les actrices de l’agroalimentaire

Le projet d’Accroissement de la résilience climatique et économique des petites entreprises agroalimentaires dirigées par les femmes (Arcepe Ahinadjè) hisse l’entrepreneuriat féminin au Bénin. Autour de cette ambition, le Bénin et le Canada pour amener les cibles à concrétiser leur rêve. Au total, quinze mille femmes entrepreneures béninoises du secteur agroalimentaire (dont six mille de 35 ans et moins) et quatre institutions de microfinance seront directement impactées. Le projet sortira mille huit cent individus du chômage.    

« Les femmes sont au cœur des chaînes de valeurs agricoles, elles innovent, elles entreprennent et portent souvent seules le poids de la résilience familiale. Pourtant, elles sont aussi parmi les personnes les plus exposées aux chocs climatiques, aux contraintes d’accès au financement, aux limites technologiques et aux ruptures du marché », relève Tété Hervé Nani, directeur de cabinet du ministre des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm).

Evelyne Dabiré, cheffe de coopération de l’ambassade du Canada partage les mêmes préoccupations : « Les entreprises agroalimentaires dirigées par les femmes sont généralement confrontées à plusieurs défis et difficultés qui limitent leur capacité à exploiter leur potentiel et à saisir les opportunités du marché »

Ces difficultés tiennent « souvent des problèmes de gouvernance, des produits non conformes aux normes du marché, des difficultés d’accès au financement, de leur capacité de production limitée du fait de la qualité de leurs équipements. Sans oublier les effets du changement climatique», énumère-t-elle.

D’où le bien-fondé du projet Arcepe Ahinadjè qui parie sur l’adaptation et la résilience climatiques. Il se propose de répondre à ces défis tout en soutenant le Bénin à assurer un environnement favorable pour l’entrepreneuriat féminin.

Consacré au renforcement de la résilience climatique et économique des petites entreprises agroalimentaires dirigées par les femmes, le projet Arcepe Ahinadjè, est en cohésion avec les orientations du gouvernement visant à renforcer la transformation agroalimentaire et le développement local. «En ciblant spécifiquement les entreprises agroalimentaires dirigées par les femmes, le projet contribue à réduire leur vulnérabilité face aux effets du climat, accroître leur compétitivité économique, améliorer la qualité et la durabilité de leurs productions, renforcer leur accès aux technologies vertes et soutenir l’émergence d’un entrepreneuriat féminin plus robuste et plus prospère », se réjouit Tété Hervé Nani.   

Au nombre des partenaires du Bénin pour la mise en œuvre de ce projet, le Canada et Développement international Desjardins (Did). Tous se donnent la main pour faire de l’entrepreneuriat féminin un puissant levier de croissance et de développement.

Pour le Canada, « c’est un acte accru et sûr à la croissance économique notamment par l’entremise de l’assistance internationale du Canada en harmonie avec les intérêts canadiens et les priorités des pays partenaires. Ces orientations rejoignent les priorités du Bénin qui visent à renforcer l’inclusion sociale, la promotion de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes et développer un secteur privé dynamique, capable de soutenir une croissance durable et créatrice d’emplois. Aujourd’hui, l’ambition du Canada est de s’assurer que le système réponde pleinement aux besoins et réalités des entrepreneures béninoises », soutient Evelyne Dabiré, cheffe du Bureau.

D’une durée de six ans, Arcepe-Ahinadjè interviendra dans les filières agricoles à grand potentiel de contribution à une croissance économique verte, prospère et inclusive (soja, maraîchage et ananas). Ses bénéficiaires seront sélectionnées dans tout le Bénin.  

Les orientations stratégiques du Comité directeur serviront de repères pour l’atteinte des objectifs.