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Formation des jeunes aux technologies hybrides: Assurer une transition écologique dans la maintenance automobile

Société
Offrir un enseignement professionnel et technique de qualité et de constituer une main-d’œuvre adéquate face aux exigences du marché Offrir un enseignement professionnel et technique de qualité et de constituer une main-d’œuvre adéquate face aux exigences du marché

Les locaux du Centre universitaire de Lokossa accueillent depuis lundi 23 septembre dernier, et pour deux semaines, une formation des jeunes aux technologies hybrides,  dont le principal thème est «Transition écologique dans la maintenance automobile ». Les travaux ont démarré en présence de plusieurs responsables académiques ainsi que des autorités politico-administratives de Lokossa.

Par   Valentin SOVIDE, AR/Mono-Couffo, le 25 sept. 2024 à 10h05 Durée 2 min.
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Mis en œuvre par la Chambre des métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire (France) et la Chambre des métiers de l’artisanat du Bénin en partenariat avec l’Université nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (Unstim) du Bénin, le programme pilote de formation des jeunes aux technologies hybrides et common rail est cofinancé par le ministère allemand de la Coopération économique (Bmz) avec le soutien de l’organisation allemande Sequa. Il a démarré en avril 2024 pour une période de 21 mois.

A l’ouverture des travaux, Elodie Das de la Chambre des métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire (France) et  Imorou Soufyanou de la Chambre des métiers de l’artisanat du Bénin ont expliqué que la question de l’emploi des jeunes est un enjeu majeur dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest. Au Bénin, 95 % des emplois proviennent du secteur informel et la question de l'emploi des jeunes béninois a été et reste l'une des priorités des différents gouvernements qui se sont succédé. Face à cette situation, plusieurs formations professionnelles sont proposées par des écoles publiques et privées afin de promouvoir l’auto-emploi et l’entrepreneuriat.

Toutefois, les principales contraintes qui se posent en matière d’emploi ont trait à l’inadéquation entre la formation et l'emploi. C’est le défi que cherchent à relever les entreprises et les pouvoirs publics.

Concernant le secteur de l’automobile au Bénin, il est constaté que l’activité des mécaniciens est de plus en plus dépendante des technologies des nouveaux véhicules importés comportant de l’électronique embarquée. Les véhicules de 10 ans d’âge sont aujourd’hui tous multiplexés et dotés d’une architecture électronique complexe. L’activité des mécaniciens et techniciens des ateliers est ainsi dépendante de la technologie de ces véhicules et connait actuellement une réelle mutation. Parallèlement, il est déploré un manque de compétences pour la maintenance des véhicules hybrides. Le métier a besoin de professionnels qualifiés maîtrisant les dernières méthodes de diagnostic et de maintenance. Cette évolution des technologies automobiles est bien plus rapide que la technicité des mécaniciens.

Tour à tour, le maire de la ville de Lokossa, Dr Gervais Hounkpè Houenou,  Clotilde Guidi, directrice de l’Institut national supérieur de technologie industrielle (Insti), Félix Kress, chargé de la Coopération à l’Ambassade de l’Allemagne près le Bénin et Arnaud Agon, secrétaire général du département du Mono ont passé en revue le programme de formation des jeunes aux technologies hybrides et common rail qui permet ainsi d’offrir un enseignement professionnel et technique de qualité et de constituer une main-d’œuvre adéquate face aux exigences du marché. Il contribue à favoriser la valeur ajoutée inclusive grâce à une employabilité renforcée des jeunes, à préparer les chefs d’entreprises artisanales béninois en mécanique automobile de demain aux mutations de la transition technologique.

Ce programme pilote formera une première cohorte de jeunes titulaires de licence professionnelle en maintenance des systèmes option mécanique automobile et 10 enseignants et formateurs provenant de l’Institut national supérieur des techniques industrielles de Lokossa, de l’Ecole normale supérieure de l'Enseignement technique de Lokossa, du lycée technique Coulibaly à Cotonou et cinq maîtres d’apprentissage.

Il faut noter que cette formation des jeunes à Lokossa s’étend sur un parcours de 10 semaines composé de deux semaines en mécanique, d’une semaine en entreprenariat, quatre semaines de stage en entreprise dans différents garages sur le territoire national et trois semaines d’accompagnement personnalisé pour le projet professionnel■