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Gestion des parcs nationaux du Bénin: Experts et parties prenantes se penchent sur la question à Natitingou

Société
L’évaluation des parcs nationaux à travers l’outil IMET mobilise à Natitingou les 11 et 12 septembre l’équipe de l’Ong African Parks, du Cenagref, de la DDAEP, de l’ANPT, des Ong L’évaluation des parcs nationaux à travers l’outil IMET mobilise à Natitingou les 11 et 12 septembre l’équipe de l’Ong African Parks, du Cenagref, de la DDAEP, de l’ANPT, des Ong

La gestion des parcs nationaux du Bénin fait l’objet d’une évaluation à Natitingou les 11 et 12 septembre. Au cours des deux jours d’activités, l’équipe d’African Parks Pendjari et ses partenaires ont discuté, sous le regard d’experts, de tout ce qui a été fait ces deux dernières années pour assurer une bonne survie de cette aire protégée.

 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 13 sept. 2025 à 11h20 Durée 3 min.
#Parc Pendjari #African Parks #aires protégées #parc W et parc Pendjari #gestion des parcs nationaux #lutte contre l’insécurité

L’évaluation des parcs nationaux à travers l’outil IMET mobilise à Natitingou les 11 et 12 septembre l’équipe de l’Ong African Parks, du Cenagref, de la DDAEP, de l’ANPT, des Ong… Il sera question, au cours des deux jours d’échanges, d’évaluer l’efficacité de la gestion du complexe Pendjari avec l’outil IMET, d’amender collectivement les données pré-remplies et de produire des recommandations concrètes pour améliorer la gestion et appuyer le rapport périodique MAB. Comlan Firmin Donadjè, directeur intérimaire d’African Parks, salue la mobilisation des différentes parties prenantes. Au-delà de ces exigences techniques, du rapport attendu dans le cadre du programme MAB de l’Unesco, l’exercice vise, selon lui, avant tout à renforcer la dynamique d’amélioration continue des parcs. Il permet aux acteurs de prendre collectivement du recul, de voir les forces et faiblesses, d’ajuster les choses pour renforcer l’efficacité en termes de gestion intégrée et en termes d’impact en matière de conservation, de sécurité, de gouvernance et de développement local.

 

Au nom du directeur du parc national de la Pendjari, il a rappelé l’importance d’une gestion intégrée qui prend en compte toutes les dimensions : écologique, opérationnelle, sécuritaire, communautaire et institutionnelle, mais qui valorise aussi la contribution des différentes parties. Il a formulé le souhait d’un échange franc, fructueux et orienté vers l’action. Georges Nobimè, coach facilitateur de l’activité, souligne que l’évaluation porte sur le plan écologique, la gouvernance, la surveillance et le développement local pour apprécier le rapport avec la gestion du parc. Le principe de l’écologie recommande qu’on prenne soin de cette aire protégée. « Si un éléphant disparaît, sachez que nous aussi, on va disparaître, c’est le principe de l’écologie. Si un maillon de la chaîne est affecté, nous, humains, nous sommes affectés tôt ou tard. Partout où il y a des aires protégées, il faut surtout se voir pour évaluer », explique le coach Nobimè.

 

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Impact de l’insécurité déploré

Angelo Amoussou, chargé de projet à l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT), rappelle qu’en 2017-2018, le Bénin était parti pour faire des parcs nationaux une référence en Afrique de l’Ouest. Il est convaincu qu’avec l’outil IMET, qui ne trahit pas les secrets, la situation sécuritaire va encore plomber les performances en termes de gouvernance et les efforts pour faire du parc une attraction dans la sous-région. Il invite les différents acteurs à ne pas baisser les bras.

« De loin, nous savons ce qui se fait. Les différents départements des parcs nationaux doivent se serrer les coudes pour faire en sorte que ce que nous traversons aujourd’hui soit un lointain souvenir dans les mois à venir. Disons que le défi sécuritaire n’est pas une question d’incantation, c’est une équation à multiples inconnues. On n’était pas habitué à cela, mais vaille que vaille, on essaie de gérer. Mais je peux vous rassurer que si African Parks n’avait pas la délégation de gestion des aires protégées des parcs W et Pendjari, la situation sécuritaire dans l’ensemble du territoire serait plus compliquée que ce que nous avons aujourd’hui », a expliqué Angelo Amoussou.

L’organisation internationale est venue au bon moment et au bon endroit pour aider le Bénin, dans son ensemble, à gérer la situation, dit-il. Aux départements des parcs nationaux, Angelo Amoussou rappelle que chacun doit essayer de faire ce sacerdoce pour que la situation soit, dans un avenir proche, un souvenir lointain, pour que les parcs soient gérés au mieux pour le bonheur du touriste, des communautés béninoises et de l’ensemble des acteurs qui font un effort pour que vive la biodiversité et la conservation dans l’ensemble du territoire national.

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