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Journée mondiale de l’enfance 2025: Les droits des enfants revisités

Société
Le Bénin et ses partenaires prennent date pour de nouveaux  défis en faveur des enfants Le Bénin et ses partenaires prennent date pour de nouveaux défis en faveur des enfants

La communauté internationale a célébré, jeudi 20 novembre, la Journée mondiale de l’enfance (Jme). Celle-ci symbolise l’adoption par les Nations Unies de la Déclaration des droits de l’enfant en 1959 et de la Convention relative aux droits de l’enfant, en 1989. Le thème de cette année est intitulé « Ma journée. Mes droits ». Le Bénin n’est pas resté en marge de l'évènement. 

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 24 nov. 2025 à 10h11 Durée 3 min.
#Journée mondiale de l’enfance

La problématique des droits des enfants reste entière dans le monde. La Journée mondiale de l’enfance (Jme), édition 2025, a offert une fois encore, l’occasion aux acteurs de la protection des enfants au Bénin de réajuster leurs cahiers des charges afin de redonner le sourire à chaque enfant où qu’il soit. Intitulé, « Ma journée, mes droits », le thème de cette édition rappelle que, au-delà de la célébration d’une journée, les droits des enfants doivent être une aspiration constante. Dans cette quête, les enfants eux-mêmes refusent de rester passifs.

« Le thème de cette année est un rappel puissant que chaque jour qui passe doit être l’incarnation de nos droits fondamentaux et que nous devons être les premiers défenseurs de notre propre cause », soutient Cidys Agossou Agoï, conseillère enfant du Conseil communal enfants (Cce) d’Abomey-Calavi.

En matière de réalisation des droits des enfants, la longue route parcourue par le Bénin en valait la peine. Le tableau présenté par Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance à l’occasion de la célébration officielle de la Jme, montre que le gouvernement ne se donne pas de répit. « Le Bénin a mis en place un arsenal institutionnel, juridique, social, solide à savoir, la gratuité de la scolarisation et le maintien des filles à l’éducation, la création de la Ligne d’assistance aux enfants, le soutien aux familles vulnérables à travers les programmes de filets sociaux, la lutte ferme contre le mariage des enfants, l’adoption des programmes structurants dont le Programme national d’alimentation scolaire intégré,…et l’adoption le 19 novembre 2025, par le Conseil des ministres, de la nouvelle Politique nationale de protection de l’enfant 2026-2035. A tous ces efforts, des milliers d’enfants ont été identifiés, accompagnés, protégés, scolarisés ou réinsérés et bénéficient aujourd’hui des perspectives nouvelles et prometteuses », apprécie-t-elle.

Toutefois, le chemin reste encore parsemé d’embûches. « Pendant que certains d’entre nous rêvent d’horizon lointain, d’autres luttent pour des besoins essentiels : l’accès à une éducation de qualité ou grandir à l’abri de la violence et de l’exploitation. Beaucoup d’entre nous sont confrontés au mariage précoce. D’autres travaillent parfois dans des conditions inhumaines, d’autres vivent dans des régions où l’insécurité les prive de leur droit fondamental, aux jeux et à l’apprentissage », déplore Cidys Agossou Agoï.

Pour Ousmane Niang, représentant de l’Unicef au Bénin, il suffirait d’un nouveau regard vers l’horizon pour que chaque enfant se sente bien: « Nous vivons une époque où le monde fait face à une profonde mutation. Cet état de choses ne doit pas mettre en péril les acquis et progrès obtenus dans la protection des droits des millions d’enfants à travers le monde ».

Joris Jurriens, ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin connaît le levier à actionner pour tenir le pari. Il préconise un package de services et la solidarité collective. « Nous avons la profonde conviction que pour grandir, un enfant a besoin d’un environnement complet, l’attention et l’affection de sa famille, des soins et une éducation de qualité, une alimentation saine, un cadre sûr et tout cela dans le respect de ses droits ». Les acteurs de la chaîne de protection en ont pleinement conscience.