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Journée mondiale de l’enfant 2025 à Natitingou: L’Unicef appelle à renforcer et protéger les droits des enfants

Société
Le renforcement des droits des enfants doit être une priorité Le renforcement des droits des enfants doit être une priorité

L’Unicef a commémoré, samedi 22 novembre dernier, la journée mondiale de l’enfant, édition 2025. Ce moment de grande réjouissance et d’invite à protéger les droits des enfants a mobilisé à la maison des Jeunes de Natitingou, des enfants venus de différents horizons, pour prendre part à la journée récréative et éducative organisée par l’institution. Une occasion pour rappeler aux parties prenantes que le renforcement des droits des enfants doit être une priorité.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 24 nov. 2025 à 10h40 Durée 3 min.
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C’est à travers une journée récréative et éducative favorisant le bien-être des enfants déplacés internes, ceux non accompagnés et séparés de leurs familles ou vivant dans la rue que l’Unicef a commémoré l’édition 2025 de la journée mondiale de l’enfant à Natitingou, sur le thème « Ma journée, Mes droits ». Ismaël Paraïso, chef bureau Unicef Natitingou, a souligné la nécessité d’accompagner les enfants pour réaliser leur plein potentiel.  

Le 20 novembre marque l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, le traité international le plus ratifié au monde et rappelle l’engagement solennel de l’humanité à garantir que chaque enfant, où qu’il naisse, ait le droit de grandir dans la dignité, la sécurité et l’épanouissement, selon Dr Paraïso. Cette journée est un moment de reconnaissance, de réflexion, pour faire le point sur le chemin parcouru et les défis à relever pour concrétiser ces droits dans l’Atacora. Avec son équipe, il travaille au renforcement des structures de protection des enfants, de l’éducation parentale, à la dynamisation des pairs éducateurs, à la mise en œuvre des différentes stratégies visant l’épanouissement des enfants.

Coordonner les actions

En collaboration étroite avec le gouvernement et ses partenaires locaux, l’Unicef est engagée à soutenir les efforts pour le développement de chaque enfant de la région Atacora-Donga. Ismaël Paraïso salue les progrès accomplis en matière d’accès à l’éducation, aux soins de santé primaire et à l’enregistrement des naissances. Il évoque des avancées qui témoignent de l’efficacité de la gouvernance locale sous l’égide du préfet qui s’engage au bien-être des enfants. Le chef bureau Unicef Natitingou a exprimé la reconnaissance des enfants de Tanongou, titulaires du Cep 2025, qui ne peuvent  l’être sans l’engagement du préfet de l’Atacora. Les 250 filles des départements de l’Atacora, de la Donga, du Borgou, de l’Alibori et des Collines bénéficiaires de la colonie de vacances 2025 et des filles de Matéri, Tanguiéta, Cobly, Kérou sauvées du mariage précoce et épargnées des grossesses en milieu scolaire sont aussi à l’actif du préfet.  

Isamël Paraïso a expliqué que la journée mondiale de l’enfance n’est pas une simple commémoration, mais une journée où le monde s’habille en bleu, couleur de l’espoir et de l’enfance, pour se souvenir que chaque enfant compte. Il souhaite que le ciel de Natitingou soit toujours bleu pour ces enfants. Dr Paraïso exhorte à redoubler d’efforts face aux questions du mariage des enfants et des grossesses précoces qui volent l’avenir des jeunes filles et de la malnutrition qui menace le développement physique et cognitif des enfants.

Pour l’accès universel à une éducation de qualité en particulier pour les enfants des zones les plus reculées, en proie aux chocs venus du Sahel, l’Unicef attend des efforts, pour relever tous ces défis. Pour ce faire, le chef bureau exhorte les autorités départementales et communales à placer les droits de l’enfant au cœur de leurs politiques et de leurs budgets. L’investissement dans l’enfance est l’investissement le plus rentable pour le développement durable des communes de notre région, a-t-il insisté.

Une forte mobilisation souhaitée

Clément Ayémona, premier adjoint au maire de Natitingou, salue l’Unicef et tous ses partenaires pour les différents appuis contribuant à l’épanouissement des enfants du département de l'Atacora. Ces derniers doivent être dignes de la République et se sentir heureux avec l’accompagnement des parents. Le directeur départemental des Affaires sociales et de la Microfinance de l’Atacora, souligne toutes les actions mises en œuvre au profit des enfants.

Bertin Kouagou N’Dah affirme que grâce à ces efforts combinés, des milliers d’enfants vulnérables ont été identifiés, accompagnés, protégés, scolarisés ou réinsérés, et bénéficient aujourd’hui de perspectives nouvelles et prometteuses. Il exhorte à renforcer l’efficacité des interventions à travers une stratégie formelle de coordination et de suivi, revoir à la hausse le nombre de familles hôtes et les institutionnaliser et améliorer la présence et la participation aux différents cadres de concertation pour des débats plus pertinents.

Par la voix de leur porte-parole, les enfants ont porté à la connaissance des autorités leurs préoccupations. Ornella A. se référant au thème de la journée, affirme que chaque jour le droit des enfants doit être respecté. Ce qui ne l’est pas, déplore-t-elle, au regard de certains dysfonctionnements liés au manque de bonnes écoles, d’eau potable et certains enfants sont obligés de travailler ou de se marier trop jeunes. Les enfants doivent se battre pour que leurs droits deviennent réalité. L’Unicef et le gouvernement travaillent ensemble pour améliorer la vie des enfants, dit-elle, évoquant des projets d’éducation gratuite, les cantines scolaires, les campagnes de vaccination contre les maladies, les programmes pour aider les filles à rester à l’école... Si ces actes montrent qu’il est possible de faire avancer les droits de l’enfant, des défis persistent toutefois, souligne-t-elle.

Maguidi Kora Gbéré, représentant le préfet est conscient des enjeux spécifiques du département de l’Atacora. Un travail se fait pour renforcer les mesures afin que les enfants puissent vivre, jouer et apprendre en toute quiétude. Cela se fait avec les communautés pour bâtir des environnements protecteurs et résilients. Il invite les leaders religieux et traditionnels, les parents et les communautés à protéger les filles, les garder à l’école en mettant fin au travail des enfants et au mariage précoce, pour construire l’avenir de l’Atacora.