La Nation Bénin...
L'Institut des artisans de justice et de paix (Iajp)
Chant d’oiseau de Cotonou a clôturé, jeudi 19 juin dernier, à son siège, ses
travaux du 2e trimestre de l'année 2025, par des réflexions axées sur la lutte
contre la précarité. Cadres de la société civile, religieux, experts en
gouvernance publique, membres de l'administration et universitaires, ont croisé
leurs idées sur la problématique.
De nouvelles perspectives s’ouvrent pour la lutte contre
les menaces qui pèsent sur les populations. Réunis à Cotonou, les participants
aux cercles de réflexion organisés par l’Institut des artisans de justice et de
paix ont mutualisé leurs idées pour sortir des propositions, en vue d’appuyer
le pouvoir central et les partenaires au développement.
Répartis en trois groupes de réflexion dirigés
respectivement par Maxime da Cruz, Monique Ouassa Kouaro et Mélinda Hounkponou,
ils ont concentré leurs efforts sur l’identification de solutions concrètes
pour réduire la précarité. La synthèse des rapports, présentée par la
professeure Monique Ouassa Kouaro, souligne que la bonne gouvernance constitue
un levier essentiel dans cette lutte. Selon elle, « la précarité n’est pas une
fatalité ; elle se manifeste comme une vulnérabilité sur les plans sécuritaire,
financier, social et environnemental. Elle résulte souvent de facteurs
structurels ou naturels, mais l’Etat, en tant que garant de la sécurité et du
bien-être de ses citoyens, doit agir pour y remédier. »
Des approches de solutions
C’est forts de cela que les groupes de réflexion ont souhaité qu’il y ait le « renforcement de la gouvernance et de la transparence ». Ceci appelle à mettre en place des politiques publiques transparentes et participatives, impliquant directement les communautés concernées. « Renforcer la lutte contre la corruption pour assurer une meilleure allocation des ressources; développer l’éducation et la formation professionnelle …afin d’améliorer l’employabilité des jeunes et des populations vulnérables », sont d’autres chantiers proposés. Sur le plan de l’entrepreneuriat, les participants appellent à « faciliter l’accès au crédit pour les petites entreprises et les artisans », en particulier ceux issus des milieux précaires.
Le « renforcement de la protection sociale » figure au
cœur des axes identifiés. Il est suggéré qu’il faut mettre en place ou
améliorer les systèmes de sécurité sociale, notamment pour les personnes
vulnérables, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. A
ceci, s’ajoute le développement de programmes d’aides alimentaires, de
logements sociaux et de soins de santé accessibles à tous.
Une batterie de propositions qui seront consignées dans
un rapport général, « pour servir d’appel à l’endroit des dirigeants»,
soulignent les organisateurs. L’Iajp espère que « l’État, en collaboration avec
la société civile et les partenaires internationaux, doit continuer à mettre en
œuvre ces solutions pour bâtir un avenir plus équitable et résilient pour tous.
»
Au terme de cette séance qui vient mettre un terme aux
activités du deuxième trimestre, l’Iajp a le regard tourné vers une autre
problématique de développement. Les travaux du prochain trimestre commencent le
10 juillet. Ils auront pour thème :
«Souveraineté du pouvoir politique en Afrique : entre unité africaine et impuissance des dirigeants africains », annonce l’abbé Arnaud Eric Aguénounon, directeur de l’Iajp / Co.
Sur le plan de l’entrepreneuriat, les participants appellent à « faciliter l’accès au crédit pour les petites entreprises et les artisans », en particulier ceux issus des milieux précaires