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Lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre: Les acteurs sensibilisés aux instruments juridiques

Société
Le présidium lors de la cérémonie de lancement Le présidium lors de la cérémonie de lancement

Avec le soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France, le DCAF, en partenariat avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération des ALPC (CNLCPAL), organise les 2 et 3 décembre à Parakou, un atelier de formation sur les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux relatifs aux armes légères, ainsi qu’une session de sensibilisation aux engins explosifs improvisés. L’objectif est de poursuivre le travail de renforcement des connaissances, des règles et des procédures encadrant le contrôle des armes.

 

Par   Christian HOUNONGBE, le 03 déc. 2025 à 12h06 Durée 2 min.
#armes #lutte contre la prolifération des armes

Organisé par le DCAF (Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité à Genève), en partenariat avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération des ALPC (CNLCPAL), avec le soutien du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères de la France, un atelier de formation et de sensibilisation réunit les 2 et 3 décembre à Parakou, les acteurs impliqués dans la lutte contre la prolifération des ALPC et l'extrémisme violent dans la partie septentrionale du Bénin.  

Représentant le DCAF, Floris de Roland, gestionnaire de programme Afrique-Amériques se félicite de la tenue de cette deuxième rencontre qui s’inscrit dans la continuité des actions de sensibilisation menées par la CNLCPAL.  Selon lui, le premier objectif de l’atelier est de renforcer la connaissance du cadre réglementaire entourant le contrôle des ALPC. « Du renforcement des attributions de la Commission nationale dépend étroitement l’amélioration du mécanisme de coordination nationale des acteurs impliqués dans la lutte contre la prolifération», a-t-il souligné. Conscient que l'extrémisme violent et la prolifération des armes ont en partage des causes communes et sont des phénomènes qui se renforcent mutuellement, il pense que cet atelier permettra d'adopter une approche intégrée, en sensibilisant au respect du cadre légal et en rassemblant une communauté de praticiens, incluant différentes commissions, la société civile, les autorités locales, et bien sûr au premier rang les Forces de défense et de sécurité directement impliquées. «Nous pensons qu'il est important de renforcer la coopération et le partage d'information entre les institutions nationales chargées de la gestion des armes conventionnelles, celles chargées de la prévention de l'extrémisme violent, et les acteurs légitimes de la coproduction de la sécurité dans les zones concernées, au premier rang desquelles les autorités locales, la société civile», a-t-il indiqué.

Le DCAF, un soutien technique de taille

Selon lui, le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité à Genève est une fondation internationale de droit suisse. Il propose un soutien technique aux acteurs étatiques et non étatiques, dans des processus de réforme souvent complexes, en vue d'améliorer la gouvernance du secteur de la sécurité, notamment les politiques, les normes et les pratiques. Il s'appuie pour cela sur les standards internationaux et régionaux pertinents et répond à la demande de ses partenaires nationaux. Le travail du DCAF vise à promouvoir et soutenir une gouvernance efficace, redevable, transparente, inclusive du secteur de la sécurité. Il est actif dans plus de 70 pays et fort d'un réseau de 15 bureaux nationaux, dont quatre en Afrique de l'Ouest. «Nous nous félicitons aujourd'hui encore de pouvoir collaborer avec la CNLCP (Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des ALPC), un acteur clé de la réponse institutionnelle en matière de prolifération, dont les attributions et le rôle sont importants », a-t-il déclaré.

Une priorité nationale pour le Bénin

Le Colonel-Major Gabin Chahounka, secrétaire permanent de la CNLCPAL, a exprimé sa gratitude à l’ensemble des autorités administratives, civiles et militaires, ainsi qu’aux acteurs de la société civile engagés dans cette lutte. « Votre présence témoigne de l'intérêt que vous accordez à la problématique de la lutte contre la prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC) et de l'extrémisme violent dans notre pays, le Bénin », a-t-il confié.  Selon lui, la tenue de cet atelier intervient dans un contexte régional marqué par la persistance des conflits, l’émergence de nouvelles menaces et la montée de l’extrémisme violent. Il souligne que la menace terroriste s’intensifie dans les pays côtiers, notamment en raison de l’expansion de groupes armés non étatiques. Pour lui, l’incursion récente de ces groupes dans le Nord du Bénin appelle une réponse collective, coordonnée et multisectorielle. Le Bénin considère la lutte contre la prolifération des ALPC comme une priorité et a ratifié des instruments juridiques régionaux et internationaux pertinents. « Pour le Bénin, la bonne gouvernance du secteur de la sécurité, le contrôle efficace de la circulation illicite des ALPC et la lutte contre l’extrémisme violent sont des leviers essentiels pour faire face aux menaces actuelles », a confié le Colonel-Major Chahounka.