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La Cedeao reste à l'avant-garde de la modernisation des statistiques dans l’espace sous-régional. Après Phasao arrivé à terme, les directeurs généraux des instituts de la statistique des pays membres réunis à Cotonou dans le cadre de leur réunion annuelle, ont procédé, vendredi 29 mars dernier, au lancement officiel du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’ouest et du centre (Phasaoc).
Les statistiques sont des éléments clés favorisant la prise de décisions pour améliorer les actions et accélérer le développement durable. Depuis des années, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) œuvre pour l’harmonisation et la modernisation des statistiques de ses pays membres. Ainsi, l’organisation sous-régionale et ses partenaires ont lancé, vendredi dernier, le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’ouest et du centre (Phasaoc).
« Ce projet vise à renforcer la modernisation des systèmes statistiques des pays participants, améliorer leurs performances statistiques, l’harmonisation régionale ainsi que l’accès aux données et leur utilisation », a expliqué Laurent Hounsa, directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad) et représentant le ministre d’Etat béninois, ministre de l’Economie et des Finances.
Cette initiative qui est une seconde phase plus élargie du Phasao, est déjà en cours dans les huit pays cibles dans l’espace Cedeao dont le Bénin et cinq pays retenus en Afrique centrale. Le Phasaoc entend soutenir les départements des statistiques de l’Uemoa et de la Cedeao ainsi que l’Institut statistique de l’Union africaine (Statafric), en vue de faciliter leurs rôles de coordination et de plaidoyer dans le domaine de la comparabilité et l’harmonisation des statistiques.
Le Phasaoc est parti pour durer cinq ans (2023-2028) et mobilisera un financement total de 460 millions de dollar américain. Selon les responsables des structures impliquées, le projet dispose auprès de chaque entité bénéficiaire, d’un programme pluriannuel d’activités, d’un manuel de procédures et d’un cadre de gestion environnementale et sociale.
A l’issue de la mise en œuvre de cette initiative, plusieurs documents méthodologiques seront disponibles et leur implémentation sera conjointement menée. De plus, les pays de la communauté bénéficieront mieux que par le passé, de programmes de renforcement de capacités de leurs experts nationaux en collaboration avec les institutions sous-régionales. En matière de réformes, le Phasaoc permettra à tous les pays bénéficiaires de remplir davantage les conditions d’adhésion à la Norme spéciale de diffusion des données (Nsdd) du Fmi. Aussi, intensifiera-t-il l’exploitation des sources administratives, des big data et des données satellitaires pour la production statistique.
« En vue de tirer le maximum de bénéfices, les pays et organismes participants ont pris l’engagement de veiller continuellement à viser l’excellence dans l’atteinte des indicateurs de performance prévus dans leurs cadres de mesures des résultats », a souligné Laurent Hounsa, ajoutant que les pays doivent insister sur deux indicateurs clés, à savoir, l’Indice de performance statistique (Ips) et le taux d’exécution financière. Il assure que le Bénin souscrit avec forte conviction à ce projet qui permettra au pays de mettre à disposition des utilisateurs publics et privés, des statistiques pertinentes, comparables et à jour afin d’améliorer les processus de prise de décisions et de planification. « De même, poursuit-il, tous les pays participants ont pu confirmer, au cours des travaux effectués en 2023, que le Phasaoc est en adéquation avec leurs stratégies nationales de développement de la statistique, dont il renforce la mise en œuvre ».
Au regard de l’importance de cette initiative, Laurent Hounsa invite, au nom du ministre d’Etat, chacune des parties prenantes à remplir avec abnégation et professionnalisme la mission qui lui incombe pour l’atteinte des objectifs fixés?