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Santé sexuelle et reproductive: Un dialogue intergénérationnel pour briser les tabous

Société
Les jeunes de Porto-Novo outillés pour des échanges sans tabou sur la santé sexuelle reproductive avec leurs parents Les jeunes de Porto-Novo outillés pour des échanges sans tabou sur la santé sexuelle reproductive avec leurs parents

Une rencontre intergénérationnelle sur la Santé sexuelle et reproductive (Ssr) s’est tenue à Porto-Novo. Les échanges ont été initiés par la Fondation Reine Hangbé pour promouvoir le dialogue Parent/Enfant dans les familles.  

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 30 sept. 2025 à 08h29 Durée 2 min.
#santé sexuelle

Partager les réalités vécues, déconstruire les mythes et autres stéréotypes, recueillir les perceptions et construire ensemble des pistes de solutions adaptées. C’est l’objectif de la rencontre intergénérationnelle sur la Santé sexuelle et reproductive (Ssr) qui a eu lieu au siège du 2e arrondissement de Porto-Novo.

L’activité vise à favoriser des échanges ouverts, constructifs et sans tabou entre Parents et enfants au sein des familles. Elle a mobilisé notamment des adolescents et jeunes déscolarisés ou non scolarisés, aux côtés des acteurs communautaires dont des représentants d’Ong, des directions départementales en charge de la Santé et des Affaires sociales, des médias et autres… Les échanges ont duré cinq heures d’horloge environ. Ils ont été faits de discussions face-à-face en petits groupes entre adultes et jeunes et de travaux en plénière de restitution. Ce fut un moment fort d’échanges et de participation citoyenne, pour renforcer la compréhension mutuelle et promouvoir l’accès équitable aux Droits à la Ssr pour toutes et tous.

La rencontre est une initiative de la Fondation Reine Hangbé dans le cadre de la mise en œuvre de son projet Voix essentielles qu’elle pilote avec l’appui financier de Speak up Africa, une organisation basée à Dakar au Sénégal. Victorine Kémonou Djitrinou, présidente de la Fondation Reine Hangbé, précise que cette initiative vise à briser la glace. Car, à l’en croire, l’un des défis auxquels sont confrontés les jeunes est la difficulté de parler et d’échanger avec les adultes à la maison, à l’atelier, à l’école, soit par peur de la confidentialité ou par peur des parents qui sont bloqués par les tabous. La fondation a initié la rencontre pour crever un peu l’abcès en rassemblant dans une même salle cinq jeunes de chaque arrondissement de Porto-Novo, les acteurs qui travaillent sur la question de la Ssr sur le terrain dont l’Institut national de la Femme, les directions départementales en charge de la Santé et des Affaires sociales, les médias ainsi que des Ong travaillant sur la question des Dssr. L’aréopage d’acteurs a été rassemblé pour permettre aux enfants d’écouter et d’échanger sur la question de la Ssr avec des adultes qui ont l’âge de leurs parents.

Victorine Kémonou Djitronou se réjouit de la tenue de cette rencontre qui a comblé ses attentes. Car, les jeunes qui ne savaient pas au début des travaux comment ils devraient se comporter avec leurs parents sur la question des droits à la Santé sexuelle et reproductive sont repartis mieux aguerris.  

Joceline Honvou, chargée de la promotion de la Femme et du Genre à la direction départementale des Affaires sociales de l’Ouémé, représentant la directrice départementale et Brigitte Noudogbessi, chef service Affaires sociales, éducation et jeunesse de la mairie de Porto-Novo, ont loué l’initiative de la Fondation Reine Hangbé qui vient combler un vide. Selon elles, le défaut de dialogue Parents/Enfants sur les questions liées à la Ssr est l’un des fléaux qui minent la jeunesse. Les participants ont souhaité que ces genres de formations se multiplient afin que parents et enfants puissent avoir le langage approprié en matière de dialogue sur la SSr.