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A quelques semaines de la Can: Les Guépards du Bénin entre doutes et contre-performances

Sports
Les Guépards doivent revoir leur copie avant qu’il ne soit trop tard Les Guépards doivent revoir leur copie avant qu’il ne soit trop tard

A quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Maroc 2025, les dernières sorties des Guépards du Bénin suscitent une inquiétude légitime. Battue sèchement par le Nigeria (4-0) lors de la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2026, puis en amical par le Burkina Faso (3-0), mardi 18 novembre à Rabat, l’équipe nationale traverse une zone de turbulence dont l’ampleur pousse à s’interroger. 

Par   Abdul Fataï SANNI, le 20 nov. 2025 à 10h59 Durée 2 min.
#Guépards du Bénin

Deux rencontres, sept buts encaissés, aucun marqué, une prestation mitigée, un contenu presque vide. Le constat est alarmant pour une sélection qui ambitionne d’exister dans une compétition où le moindre détail compte. La fébrilité défensive apparaît comme le premier maillon faible. Le gardien Marcel Dandjinou, pourtant l’un des cadres de la sélection, peine à rassurer. Devant lui, la charnière composée d’Olivier Verdon, Yohann Roche et Mohamed Tijani peine à coordonner ses efforts et à tenir son rang face à des attaques pourtant classiques dans leur construction. Les approximations techniques, les placements hésitants et le manque de communication traduisent des inquiétudes profondes quant à l’état de cette ligne. Le milieu de terrain, censé offrir stabilité, relance et identité de jeu, se montre tout aussi défaillant. Le trio Hassane Imrane, Dodo Dokou et Sessi d’Almeida, habituellement généreux dans l’impact, souffre d’un cruel déficit de maîtrise. Incapables de conserver durablement le ballon ou d’orienter le jeu, ces joueurs peinent à proposer des transitions cohérentes. Sans une amélioration rapide de ce secteur, aucune construction offensive crédible ne pourra émerger. Quant à l’attaque, elle semble en panne totale d’inspiration. Ni Junior Olaitan, ni Tosin Ayegun, ni Andréas Hountondji n’ont su créer le danger ou apporter le moindre frisson. Le manque de spontanéité, de justesse dans les derniers gestes et de coordination offensive illustre une équipe qui doute, qui cherche ses repères mais ne les trouve pas.

Face à ce tableau préoccupant, l’entraîneur Gernot Rohr doit réagir avec lucidité. La Can Maroc 2025 ne pardonnera ni les tâtonnements ni les errements collectifs. Le Bénin jouera plus que son prestige ; il jouera son honneur. A moins d’un sursaut immédiat, l’équipe risque de se présenter au Maroc sans armes ni certitudes. L’urgence n’est plus un mot, c’est un impératif.