La Nation Bénin...
Instructeur
et manager de judo, Binutiri Gratien Flacandji, ceinture noire 4e dan, a initié
le challenge technique de la refondation du judo béninois, une compétition
dédiée aux plus jeunes pratiquants. Dans cette interview, il revient sur les
motivations de cet événement sportif, le niveau des participants et les
perspectives pour le développement du judo au Bénin.
La Nation : Vous avez rassemblé les plus jeunes pour une compétition. Qu’est-ce qui vous a motivé à organiser ce challenge ?
Binutiri Gratien Flacandji : J’ai souhaité mettre en place ce challenge technique pour les enfants, car j’ai constaté, depuis mon retour (de l’Europe) que le judo béninois est en perte de vitesse. Or, ces jeunes judokas représentent la relève. Il est essentiel de les motiver, de les maintenir dans la discipline et d’éviter qu’ils ne s’en détournent par manque d’encadrement ou d’événements adaptés à leur niveau. C’est pourquoi, j’ai initié cette compétition, qui vise à évaluer leur niveau technique, à les valoriser et à leur offrir un moment de plaisir autour de notre sport.
Comment évaluez-vous leur niveau technique ?
Le niveau technique des enfants est globalement satisfaisant. Certes, nous avons relevé quelques lacunes, mais celles-ci sont corrigibles. Pour y remédier, nous prévoyons de rencontrer les entraîneurs dans le cadre du club des vétérans, que j’ai également mis en place. Ensemble, nous identifierons les axes d’amélioration afin d’apporter les corrections nécessaires et d’élever le niveau général des enfants.
L’objectif fixé pour cette compétition est-il atteint ?
Oui,
et bien au-delà de mes espérances. Certains doutaient de la réussite de
l’événement, avançant que la période n’était pas propice ou que nous
manquerions de participants. Pourtant, j’ai été agréablement surpris par le
nombre d’enfants présents, notamment des débutants ceintures blanche, jaune et
orange. Cela prouve que l’intérêt pour le judo demeure fort et que cette
initiative répond à un réel besoin.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Nous allons organiser d’autres événements pour les enfants, car il est crucial de les encadrer dès leur plus jeune âge. Former des catégories minimes et cadettes compétentes doit être une priorité, et ne pas concentrer nos efforts uniquement sur les seniors.
Un message aux entraîneurs ?
Mon appel aux entraîneurs : aidons ensemble à maintenir le judo vivant. Je les encourage à participer aux prochaines manifestations que nous organiserons, car c’est le judo qui gagne.
Binutiri Gratien Flacandji