La Nation Bénin...
Après
le revers décevant contre le Rwanda (2-1), les Guépards du Bénin s’apprêtent à
livrer un match décisif contre le Nigeria, demain jeudi 14 novembre, dans le
cadre de la 5e journée des éliminatoires de la Can 2024. Au regard de la
défaite 3-0 lors du match aller et des failles observées récemment contre les
Amavubi, les Béninois devront se montrer plus résilients pour espérer un
résultat positif face aux Super Eagles.
Les
Guépards du Bénin et les Super Eagles du Nigeria se retrouvent, demain jeudi 14
novembre, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, pour la cinquième journée
des éliminatoires de la Can 2025. Cette troisième confrontation de l’année
entre les deux équipes s’annonce difficile pour les Béninois qui devront éviter
certains pièges récurrents. La clé du match : maintenir une stabilité
mentale et physique face aux assauts nigérians, tout en corrigeant les erreurs
passées.
Lors du match aller et celui contre le Rwanda, le manque de résilience des Guépards s’est fait ressentir, surtout après chaque but encaissé, avec une perte de moral et de concentration qui a permis à leurs adversaires de prendre l’ascendant. Face à une équipe du Nigeria débordante de talent, les Béninois devront faire preuve d'une discipline mentale de tous les instants, même en cas de coup dur. Cette fois, pas question de se laisser déstabiliser. Les Guépards doivent montrer une combativité et une concentration constantes pour tenir tête aux Super Eagles. Aussi, la tendance au repli ne doit pas être de mise dans ce match retour. Cette attitude, observée après le but d’ouverture contre le Rwanda, a permis aux Amavubi de revenir dans le match. Contre le Nigeria au match aller, une approche trop défensive a laissé le terrain libre aux Super Eagles, qui ont fini avec une possession de 57 % contre 43 % pour le Bénin. Pour ce match retour, il sera important pour les Guépards de maintenir une certaine présence offensive, même en cas de but. L’objectif : ne pas permettre au Nigeria d’imposer son rythme de jeu. Plutôt que de céder à la pression de l’adversaire, les Béninois devront construire et maintenir la pression pour éviter de se retrouver enfermés dans leur moitié de terrain.
Face au Rwanda, les erreurs de marquage et les espaces laissés ont permis aux Amavubi de multiplier les occasions en seconde période, mettant la défense béninoise en difficulté. Le même constat a été fait au match aller contre le Nigeria où la défense béninoise avait déjà concédé 5 tirs cadrés. Contre une équipe comme le Nigeria, qui avait tenté 13 tirs au total lors du match aller, l’organisation et la rigueur défensive devront être sans faille ce jeudi à Abidjan. Les défenseurs comme Rachid Mimouni, Olivier Verdon ou Mohamed Tidjani devront resserrer les lignes pour minimiser les erreurs de positionnement qui ont coûté cher par le passé. Le Bénin devra également gagner la bataille du milieu de terrain. Car, la perte des duels au milieu de terrain a été l’une des failles du Bénin contre le Rwanda et le Nigeria. Au match aller face aux Super Eagles, le Nigeria a réalisé 475 passes contre 373 pour le Bénin, avec une précision de 84 % contre 79 %. Cette domination leur a permis de s’imposer dans ce secteur et de mettre les Béninois sous pression constante. Contre le Rwanda, les Guépards ont également peiné, affichant seulement 34 % de possession. La clé pour les Guépards résidera dans leur capacité à garder le ballon en milieu de terrain et à créer des ouvertures. Une meilleure organisation au milieu, en évitant de perdre des duels et en anticipant les relances, sera nécessaire pour ne pas revivre le scénario des matchs précédents.
Contre le Nigeria à l’aller comme face au Rwanda lors de la 4e journée, les ajustements tactiques se sont révélés inefficaces, et le Bénin a perdu l’avantage, faute d’adaptation rapide aux offensives adverses. Pour ce match décisif, Gernot Rohr devra faire preuve de plus de flexibilité et d’anticipation dans ses décisions, notamment en misant sur un jeu plus équilibré entre défense et attaque. L’entrée de joueurs créatifs comme Andreas Hountondji pourrait également aider à déstabiliser la défense nigériane. Une réactivité accrue sera essentielle pour adapter la stratégie en fonction de l’évolution du match et des réponses de l’adversaire. Lors du match aller, l’agressivité physique nigériane s’est manifestée par 15 fautes, contre 9 pour le Bénin. Les Guépards devront être prêts à faire face à cette tendance des Nigérians à s’imposer physiquement. Avec des statistiques dominantes comme 7 corners pour le Nigeria contre seulement 2 pour le Bénin, les Super Eagles savent exploiter toutes les situations dangereuses en leur faveur. Pour le Bénin, éviter les fautes inutiles, optimiser chaque phase de jeu, et aborder le match avec une discipline irréprochable seront impératifs. Demain jeudi 14 novembre, le Bénin jouera non seulement pour sa qualification, mais aussi pour sa dignité face à l’un des favoris. Une stratégie bien pensée, un milieu de terrain plus solide et une mentalité irréprochable pourraient permettre aux Guépards de renverser les Super Eagles et de faire rêver leurs supporters■