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À l'occasion du 9e Festival de la jeunesse Chine-Afrique, une délégation de jeunes Africains et de journalistes a découvert les merveilles naturelles et les réalisations écologiques de la province du Qinghai. Entre le géoparc de Kanbula, classé au patrimoine de l'Unesco, et le village modèle de Deji, cette escapade offre une illustration concrète des équilibres que la Chine tente d'établir entre développement économique et préservation environnementale.
Après un trajet pittoresque de 130 km depuis Xining, qui a offert aux participants un aperçu des vastes paysages et des montagnes escarpées de la région, le groupe de visiteurs a atteint sa première destination, le géoparc national de Kanbula. Ce site d'exception, récemment inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, se dévoile comme un musée naturel à ciel ouvert. Embarqués à bord du bateau Yaochi Hao, les visiteurs ont sillonné les eaux calmes et d'un bleu émeraude profond du lac artificiel formé par le barrage de Lijiaxia, construit en 1997 sur le fleuve Jaune. Le spectacle qui s'offrait à eux était véritablement saisissant. D'immenses falaises de grès rouge, sculptées par des millénaires d'érosion éolienne et hydrique, se dressaient telles des sentinelles autour du lac. Ces formations géologiques uniques, entrecoupées de pics rocheux majestueux et de forêts verdoyantes, créent un paysage oscillant entre puissance brute et sérénité absolue. Les jeunes Africains, invités à monter sur le pont supérieur, n'ont pas caché leur émerveillement. Smartphones et caméras sont sortis pour immortaliser chaque instant de cette expérience qui suscitait autant l'admiration que la réflexion sur la puissance de la nature.
Pour Myriame Kane, une participante sénégalaise, le moment était bien plus qu'une simple visite touristique. « C'est vraiment inimaginable. Être ici avec mes frères et sœurs venus de tout le continent, partager cette marche et réfléchir à notre amitié avec la Chine est un privilège », a-t-elle déclaré, le regard perdu sur le paysage. Selon elle, le festival constitue une véritable vitrine et une opportunité unique de bâtir des ponts durables entre les peuples. « Nous devons apprendre de la Chine, qui a transformé ses campagnes et considérablement réduit la pauvreté en à peine vingt ans. Chaque métier compte, chaque effort est précieux. Notre rôle en tant que jeunesse africaine est de montrer que la Chine est un partenaire authentique, qui nous offre non seulement des semences, mais aussi et surtout le savoir-faire nécessaire pour grandir par nous-mêmes », a-t-elle ajouté.
Dans le même esprit, Bienvenu Nduba, représentant le Tchad, a puisé dans le spectacle de Kanbula une leçon de persévérance et d'histoire. «La Cité interdite, la Grande muraille... et même ce barrage devant nous. Ces monuments colossaux ont été construits par les mains du peuple chinois, souvent dans la souffrance et toujours avec une détermination inébranlable. Cela nous enseigne qu'aucune réussite, aucun développement ne s'accomplit sans sacrifice. Pour l'Afrique, le progrès passera inexorablement par le travail acharné et la vision à long terme», a-t-il lâché.
Un modèle de relocalisation
Après les merveilles naturelles du géoparc, la délégation s'est rendue dans le village moderne de Deji, dans le comté de Jainca. Il est un exemple phare de relocalisation écologique réussie sur le fragile plateau Qinghai-Tibet. En 2016, près de 246 habitants issus de villages perchés à plus de 3 000 mètres d'altitude, où la vie était rude et les opportunités rares, ont été déplacés vers Deji, situé à une altitude plus clémente de 2 200 mètres. Loin d'être un simple déplacement, ce projet, réalisé dans le cadre de la protection du bassin du fleuve Jaune, visait un double objectif. Celui d’améliorer radicalement la qualité de vie des habitants tout en préservant les écosystèmes fragiles des hautes altitudes. Aujourd'hui, Deji est un village modèle qui allie parfaitement modernité et durabilité. Les visiteurs ont découvert des infrastructures neuves, des routes parfaitement carrossables, un approvisionnement constant en eau courante et en électricité, et une station de traitement des eaux usées ultramoderne.
Mais la pièce maîtresse du système est l'énergie. Chaque foyer bénéficie d'une installation photovoltaïque de 8,4 kW, installée avec le soutien du China Huaneng Group. Outre une énergie propre et gratuite pour leurs besoins domestiques, ce dispositif ingénieux permet aux habitants de générer un revenu annuel supplémentaire substantiel de 4 000 à 5 000 yuans grâce à la revente du surplus d'électricité au réseau national. Cette initiative transforme littéralement chaque maison en une petite centrale électrique et chaque famille en un micro-entrepreneur énergétique.
La journée riche en émotions et en découvertes s'est conclue par une soirée culturelle en plein air, symbolisant parfaitement l'esprit de ce festival. Des danseurs traditionnels tibétains ont offert un spectacle vibrant de couleurs et de mouvements gracieux, racontant les histoires anciennes du plateau. Rapidement, la musique africaine a répondu à l'appel. Africains et Chinois, main dans la main, ont partagé chants, rires et une convivialité authentique.
9e festival de la jeunesse Chine-Afrique