La Nation Bénin...
La
coopération industrielle entre le Zhejiang et l'Afrique prend de l’ampleur au
fil des années. Des secteurs variés sont au cœur de cette action particulière
qui tend à devenir un modèle au cœur des relations de fraternité et de
coopération qu’entretiennent les deux parties.
Le
choix de Zhejiang pour analyser sous un prisme particulier la coopération
sino-africaine ne relève pas du hasard. Sous cette lucarne, se laissent
entrevoir des actions qui impactent davantage le développement, rejoignant
également la vision des dirigeants chinois pour les relations entre le
continent et leur pays. «La coopération industrielle entre le Zhejiang et
l'Afrique s'étend, des secteurs à forte intensité de main-d'œuvre vers la
fabrication de produits moyens et hauts de gamme, l'économie numérique et le
commerce électronique transfrontalier », indique une note économique publiée
par la Chine en marge du neuvième forum sur la coopération entre les deux
parties. En guise d’exemple, le groupe Jushi a apporté en Afrique « une
technique de classe mondiale pour produire les fibres de verre » ; la
plateforme d'Alibaba international a aidé les microentreprises et les petites
et moyennes entreprises (Mpme) du Kenya, du Maroc et d'autres pays africains à
participer au commerce mondial...
Au
Zhejiang, ont été établis 31 jumelages avec des provinces (régions) et des
villes en Afrique, réalisant une couverture totale des niveaux provincial,
municipal et de district. Le dynamisme de la coopération économique et
commerciale se traduit par le volume du commerce qui, en 2023, a atteint 53,9
milliards de dollars. Dans le même temps, les investissements du Zhejiang en
Afrique ont dépassé 4,6 milliards de dollars, ce qui place le Zhejiang parmi
les premières provinces (régions, municipalités) chinoises. Au premier semestre
de cette année, les deux parties ont réalisé un volume des échanges de 27,88
milliards de dollars, soit une augmentation de 3 % par rapport à l'année
précédente. Les importations en provenance d'Afrique se sont élevées à 5,55
milliards de dollars, en hausse de 12,9 % en glissement annuel.
Cette
vitalité de la coopération avec le Zhejiang plaît bien aux dirigeants chinois.
Elle rencontre tout particulièrement l’assentiment du président Xi Jinping qui
«accorde une grande importance aux relations sino-africaines». Grâce à son
implication personnelle, « les grandes lignes ont été tracées pour la
construction d'une communauté de destin sino-africain de haut niveau ». Les dix
plans de coopération, les huit initiatives majeures et les neuf programmes…
constituent autant de mécanismes qui indiquent la direction à suivre pour la
coopération sino-africaine et en fournissent les principes fondamentaux. « Sous
la direction stratégique des chefs d'Etat, les relations d'amitié et de
coopération sino-africaines gagnent continuellement en vitalité et ouvrent un
nouveau chapitre», convient-on du côté de Pékin. «La distance séparant le
Zhejiang et l'Afrique n'a pu entraver nos échanges et coopération », se
félicite aussi le dirigeant chinois. «Lors de son mandat au Zhejiang, Xi
Jinping a prêté une attention particulière à la communication et au partenariat
avec l'Afrique », selon plusieurs sources officielles chinoises.
Ce
maillage au service du développement puise également des énergies dans les
échanges culturels. Plus de vingt universités du Zhejiang ont établi des
relations de coopération interuniversitaires avec des universités africaines,
et huit instituts Confucius ont été créés au Cameroun, au Mozambique, en
Tanzanie, en Afrique du Sud et dans d'autres pays pour former cent vingt mille
talents sinophones. Le Zhejiang attire aussi des étudiants africains. Ils sont
plus de 6500 actuellement inscrits dans des universités de la province. Autres
instruments au service de la coopération avec Zhejiang, le Forum économique et
commercial Chine-Afrique (Zhejiang) ainsi que la Semaine de coopération
culturelle et d'échanges entre la Chine et l'Afrique devenus d'importantes plateformes
de communication