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La Chine, une des puissances mondiales, fait face à des défis environnementaux considérables en raison de son immense territoire et de sa population colossale. Toutefois, sous l'impulsion des réformes écologiques récentes, le pays a fait des progrès notables dans la préservation de son environnement. Cette dynamique a été mise en lumière lors d'une conférence tenue ce jeudi 23 octobre par Wang Hongyi, chercheur à l’Institut des études d’Asie occidentale et d’Afrique de l’Académie chinoise des sciences sociales.
La Chine s’étend sur près de 9,6 millions de km², ce qui en fait le quatrième plus grand pays du monde. Sa configuration géographique, à la fois continentale et maritime, lui confère une grande diversité écologique. La nation couvre une vaste gamme de zones climatiques, allant des régions tropicales au sud, aux zones subarctiques au nord. «Cette diversité, combinée à une forte variabilité des précipitations, engendre des défis écologiques majeurs. Le pays est régulièrement confronté à des phénomènes climatiques extrêmes, comme des inondations dans le bassin du Yangzi et des sécheresses dans les régions nord et ouest, sans compter les phénomènes de désertification dans les zones arides », a déclaré Wang Hongyi, chercheur à l’Institut des études d’Asie occidentale et d’Afrique de l’Académie chinoise des sciences sociales. En dépit de ces défis, il fait savoir que la Chine possède des ressources naturelles considérables, telles que des forêts, des zones humides et des océans riches en biodiversité. Il ajoute que la richesse biologique de la Chine est impressionnante, avec plus de 30 000 espèces de plantes et 7 000 espèces animales. Cependant, l’exploitation des ressources naturelles, couplée à une urbanisation rapide, a entraîné des pressions écologiques énormes. « C’est ce que le pays cherche à rectifier aujourd’hui à travers des réformes ciblées », a-t-il précisé.
La civilisation écologique
La protection de l’environnement est désormais une priorité absolue pour le gouvernement chinois. Sous l’égide de Xi Jinping, le communicateur souligne que la Chine a intégré la civilisation écologique dans son programme politique national. Cette vision repose selon lui, sur l’idée que le développement économique ne doit pas se faire au détriment de l’environnement, mais qu’au contraire, un environnement sain est indispensable pour une croissance durable. « Le concept d’une civilisation écologique a été énoncé par Xi Jinping en 2005, lorsqu’il a affirmé pour la première fois que "un environnement sain vaut de l’or". Depuis lors, cette idée a été réitérée à plusieurs reprises, notamment lors du XVIIIe Congrès du Parti », a-t-il indiqué en ajoutant que la stratégie chinoise prône une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, et vise à garantir que la croissance économique ne nuise pas à la qualité de l’environnement. « Le message est clair : il est impératif de protéger la nature tout en poursuivant le développement économique », laisse-t-il entendre.
La Chine a renforcé ses lois environnementales pour protéger ses écosystèmes. Wang Hongyi fait observer qu’en 2014, la loi sur la protection de l’environnement a été révisée pour devenir l’une des plus strictes au monde. Elle impose des amendes sévères, des indemnisations pour les dommages écologiques et permet des actions en justice contre les pollueurs. Un des principes fondamentaux de cette législation est la création de "lignes rouges" écologiques, des zones qui doivent être strictement protégées en raison de leur importance pour l’environnement. Il informe que la Chine a aussi mis en place des systèmes de surveillance écologiques. « Par exemple, des bureaux régionaux de surveillance ont été créés pour contrôler les émissions polluantes des entreprises et garantir que les gouvernements locaux respectent les normes environnementales. Des campagnes comme "Bouclier vert" et "Ciel bleu et eaux claires" ont été lancées pour lutter contre la pollution de l’air et de l’eau», rappelle Wang Houngyi. Ces mesures, à l’en croire, sont complétées par des initiatives de restauration écologique dans des zones sensibles, telles que la conversion de terres agricoles en forêts et prairies pour lutter contre la désertification, ou la restauration des écosystèmes aquatiques. Le pays a également lancé des projets de "protection de la biodiversité", en particulier pour des espèces emblématiques comme le panda géant et l'antilope tibétaine.
Des résultats concrets
Les efforts de la Chine commencent à porter leurs fruits. Depuis le XVIIIe Congrès, la qualité de l’air en Chine a considérablement amélioré, avec une réduction notable des concentrations de particules fines (Pm2.5) dans l’air. Le pays a également réussi à augmenter son taux de couverture forestière, qui dépasse désormais 25 %, ce qui représente environ 25 % de l’augmentation mondiale de la végétation verte. Pour le communicateur, la qualité des eaux de surface s’est également améliorée, et des actions visant à protéger les sols et restaurer les écosystèmes dégradés ont été mises en œuvre avec succès. «L’exemple de Beijing illustre bien les résultats de cette transition écologique. La capitale chinoise a connu une amélioration significative de sa qualité de l’air, et des projets de réhabilitation des fleuves et des espaces verts ont permis d’accroître le taux de couverture forestière et de restaurer des écosystèmes fluviaux», a-t-il fait savoir en soulignant que le Programme des Nations Unies pour l’environnement a salué ces efforts comme un miracle de Beijing, soulignant l'ampleur des transformations écologiques dans la ville.
Wang Hongyi