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Peng Jingtao, ambassadeur de Chine au Bénin: Taïwan, c’est la ligne rouge et le deadline !

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Peng Jingtao Peng Jingtao

L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Bénin, sur la question de Taïwan, tient un discours intransigeant, autant que les dirigeants de son pays. Peng Jingtao ne démord pas. C’est une question chinoise et elle se réglera par les Chinois, assure le diplomate, le temps d’un échange avec des journalistes dans les locaux de sa représentation diplomatique. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 20 juil. 2023 à 10h00 Durée 3 min.
#Peng Jingtao
Les velléités indépen-dantistes à Taïwan sont de nul effet, autant que les soutiens extérieurs qu’apportent certains pays à cette partie du territoire chinois. Peng Jingtao, ambassadeur de la République populaire de Chine au Bénin, ne semble aucunement s’inquiéter quant aux moyens que son pays compte déployer pour unifier cette partie de son territoire au reste du pays. Ces soutiens, relèvent-ils, ne sont ni plus ni moins qu’une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Et pour ceux qui tentent une comparaison entre la question taïwanaise et le conflit en Ukraine, le diplomate chinois nuance. « Il ne faut pas comparer Taïwan à l’Ukraine parce que l’Ukraine est un Etat indépendant tandis que Taïwan fait partie de la Chine », rectifie-t-il. « C’est ridicule quand on parle de Taïwan en tant que nation parce que les Taïwanais sont aussi des Chinois », reprend-il, s’étonnant de voir certains médias internationaux attribuer à Taïwan un statut de nation alors que ceux qui y sont, sont tous des Chinois et reconnus comme tels.   
Autant s’étonne-t-il aussi de s’entendre dire qu’il y a invasion lorsque l’armée chinoise intègre un territoire chinois, Taïwan notamment. « Nous avons réitéré solennellement et à maintes reprises que Taïwan, c’est la ligne rouge et le deadline. Il n’y a aucune condition préalable à discuter à ce propos. Nous ne renoncerons pas à la force pour parvenir à la réunification parce qu’il y a des ingérences extérieures », a soutenu Peng Jingtao. « Nous ne voulons pas avoir une guerre mais nous n’avons pas peur d’une guerre pour l’unification parce que nous voulons nous protéger et protéger notre pays ». Ferme et serein, il l’est sur la question, assurant que son pays, quoique partisan de la paix, de la non-violence et apôtre des règlements pacifiques de conflits, ne reculera devant rien pour se préserver des velléités étrangères autour de Taïwan. Selon lui, la sécurité est la condition préalable de développement que tous les pays préconisent et il ne saurait y avoir d’exception. Mieux, insiste-t-il, « il n’y a aucun pays dont la sécurité passe avant celle des autres dans le monde et nous devons respecter la sécurité de chaque pays ». Et, Peng Jingtao avertit : « Quand un pays pense que sa sécurité nationale est plus importante, nous lui disons que nous préconisons d’utiliser tous les moyens pour unifier notre territoire ».