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Gestion moderne et innovante des ports: Deux comités techniques de l’Agpaoc en concertation à Cotonou

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L’Association de gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Agpaoc), créée dans un but de coopération et de partage de connaissances sur les meilleures pratiques de gestion et d’exploitation portuaires entre ses membres, fonde aussi une bonne part de son action sur des comités techniques. Ceux en charge des « affaires administratives et juridiques » et des « finances et études économiques » sont en réunion à Cotonou du 24 au 26 mars. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 25 mars 2025 à 08h21 Durée 2 min.
#gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest

Les textes régissant l’Association de gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Agpaoc) prévoient que les commissions « se réunissent deux fois par an pour délibérer et partager des connaissances sur divers sujets, notamment l’exploitation des opérations portuaires, la sécurité maritime et la protection de l’environnement, le développement des infrastructures portuaires et des études techniques, des finances et études économiques et des affaires administratives et juridiques ». Deux des quatre commissions de l’association tiennent à Cotonou leur réunion du 24 au 26 mars 2025. Les travaux réunissent des experts et participants venus des pays membres. Objectif, contribuer à l’amélioration de la qualité des activités portuaires et des services afin de promouvoir un développement socio-économique durable des pays concernés.

La rencontre de Cotonou est d’un crucial enjeu, dira Jean Marie Koffi, secrétaire général de l’Agpaoc. Elle vient faire le bilan de précédentes recommandations faites au cours des assises de l’association. Celles-ci concernent entre autres la digitalisation des processus portuaires, l’amélioration de la gouvernance, le renforcement des compétences, l’adaptation aux enjeux environnementaux… «Les ports ne sont plus de simples interfaces entre la mer et la terre, mais un nœud complexe au sein des chaînes logistiques globales», souligne-t-il. Ils sont aussi des catalyseurs du développement économique et désormais des acteurs incontournables de la transition énergétique et numérique, relève-t-il. Le moment est venu, rappelle Jean Marie Koffi, d’évaluer rigoureusement la mise en œuvre de ces recommandations et d’accélérer notre transition vers de nouveaux paradigmes portuaires.

Le monde portuaire connaît une métamorphose profonde. Les ports du XXIe siècle doivent être intelligents, durables, inclusifs et résilients et cette évolution nécessite la réévaluation des modèles opérationnels, des cadres juridiques et des stratégies financières, soutient-il. L’intelligence artificielle, l’internet des objets, l’autonomisation… transforment radicalement les opérations portuaires, indique le secrétaire général de l’Agpaoc. Pour lui, ces technologies ne sont plus des options, mais des impératifs pour maintenir la compétitivité. « Nos communautés exigent désormais des ports qu’ils soient des employés exemplaires, des voisins responsables et des gardiens de l’environnement. L’animation sociale de la performance portuaire devient aussi un élément central de notre succès à long terme », précise-t-il par ailleurs.

La réunion de Cotonou arrive au bon moment, soutient Hakilath Idrissou Bio Yérima, directrice des Affaires juridiques, représentant le directeur général du port autonome de Cotonou. Elle se tient dans un « contexte exceptionnel », celui des soixante ans du port sur fond d’innovations et d’une nouvelle coopération portuaire dynamique, innovante et solidaire.

« Cette réunion est une opportunité essentielle pour harmoniser nos pratiques, partager les défis et surtout identifier ensemble les solutions durables face aux enjeux juridiques, économiques et financiers pour améliorer la gestion de notre organisation et sa performance », retient-elle, non sans satisfaction. « Nos ports sont confrontés à des mutations profondes, telles que la digitalisation des opérations, les exigences environnementales croissantes, l’évolution des flux commerciaux et les impératifs de durabilité… ». Des défis qui appellent des mobilisations constantes à l’instar de la réunion des comités de Cotonou. Face à ces défis, exhorte-t-elle, « nous devons adapter nos infrastructures, nos équipements et nos modes de gestion aux exigences croissantes de compétitivité et d’innovation ». Pour Hakilath Idrissou Bio Yérima, « la mutualisation des savoir-faire au sein de l’Agpaoc est la clé pour hisser le port au rang des références mondiales »