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Affrontements entre policiers et populations à Adjohoun: Pas de mort, les blessés graves transférés à Porto-Novo

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L’on ne déplore certes aucun mort dans l’affrontement intervenu dans l’affaire de port de casque, mercredi 3 avril dernier, entre les policiers et la population d’Azowlissè à Adjohoun. Mais les blessés graves sont en soins intensifs au Centre hospitalier universitaire départemental (Chud) Ouémé-Plateau à Porto-Novo. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 05 avr. 2024 à 09h33 Durée 3 min.
#Affrontements entre policiers et populations à Adjohoun

Le calme est revenu à Azowlissè dans la commune d’Adjohoun. Cette localité du département de l’Ouémé a été le théâtre en début de soirée du mercredi 3 avril, d’un affrontement sanglant entre populations et policiers. L’altercation s’est soldée par des arrestations et plusieurs individus blessés dont certains dans un état critique dans le rang de la population. Mais jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, aucun mort n’a été enregistré, contrairement aux informations qui circulent. Contacté, le premier adjoint au maire d’Adjohoun, Aimé Oké, qui était sur le terrain,  pour appeler la population au calme, est formel. Aucun décès n’a été noté ni sur-le-champ ni parmi les personnes blessées et évacuées aussitôt à l’hôpital de zone d’Adjohoun. Les blessés graves ont été référés par l’hôpital de zone d’Adjohoun vers le Centre hospitalier universitaire départemental (Chud) Ouémé-Plateau à Porto-Novo. Il s’agit de deux hommes auxquels a été ajouté un enfant, tous admis en soins intensifs. L’affrontement est parti de la répression des infractions au code de la route notamment le port systématique de casque par toute personne sur une motocyclette. L’opération est en cours sur toute l’étendue du territoire national. Selon des témoignages, l'affrontement est survenu lorsque la police poursuivait un conducteur de taxi-moto transportant deux passagers dont l’un sans casque. Le motocycliste a tenté de fuir vers une maison. Mais il n’ira pas loin. Dans sa course, il a été arrêté par des éléments de la police qui se sont mis à ses trousses. La tension est montée d’un cran entre les forces de l’ordre et le motocycliste, ses passagers en plus la population présente. Ces derniers ont voulu s’opposer à l’arrestation. Les populations se sont ruées sur le commissariat de police d’Azowlissé où sont gardées les personnes arrêtées. La police a riposté pour refouler les assaillants qui faisaient usage de jets de pierre et autres pour manifester leur colère. Le premier adjoint au maire d’Adjohoun dit être resté sur le terrain jusqu’à 4 h du matin pour faire revenir le calme avec l’aide des sages et notables de la commune. Aimé Oké condamne l’attitude de sa population. Car, selon lui, on ne défie pas la police. Adjohoun ne fera pas l’exception par rapport à l’opération de répression pour non port de casque en cours dans tout le Bénin. Le premier adjoint au maire annonce d’ailleurs une réunion urgente du maire avec l’ensemble des chefs de village et quartier de ville d’Adjohoun. Il s’agira d’amener les élus locaux à sensibiliser davantage leurs administrés à la mesure liée au port de casque. La rencontre vise également à appeler les chefs de village et de quartier de ville à une cohabitation pacifique entre la population et les forces de l’ordre.   Le premier adjoint au maire d’Adjohoun confirme qu’il n’y a pas eu de mort. Toutes les personnes blessées et en soins intensifs se porteraient de mieux en mieux. Seulement, le médecin chef du service des soins intensifs et le directeur général du Chud Ouémé/Plateau, approchés, disent ne pas être autorisés à dire quoi que ce soit sur le tableau sanitaire des personnes grièvement blessées admises chez eux. Toutes les tentatives pour leur arracher quelques bribes d’informations sur le dossier ont été vaines.