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Infrastructures routières dans l’Atacora: Plus de 400 kilomètres de voies prévues

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Tronçons Kota-kouandé... Tronçons Kota-kouandé...

2024, une année de grands travaux routiers au profit des départements de l’Atacora et de la Donga. Le budget de cette année voté par les députés consacre une grande part pour la réalisation des infrastructures routières, pour désenclaver les communes et faciliter la circulation des personnes et de leurs biens. Au total 438,200 km de routes sont prévues pour le bonheur des populations de l’Atacora et de la Donga.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 23 janv. 2024 à 03h04 Durée 4 min.
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C’est un secret de Polichinelle pour les populations de l’Atacora et de la Donga. Les routes tant attendues par elles seront bientôt une réalité. En témoignent la collecte des données entreprise par les sociétés en charge des travaux, la présence des engins et les aménagements sur les axes concernés. Au total, il sera réalisé 438,200 km de routes dans l’Atacora-Donga sur le budget 2024.

Les travaux sur certains axes ont démarré avec la présence de différentes équipes d’entreprises ayant à charge leur réalisation. «Je suis très ravi de cette idée du gouvernement qui a ciblé l’épine dorsale des deux départements afin d’impacter utilement les populations de la zone. Le gouvernement a retenu la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara dans les différents axes prévus par le budget dans le projet d’infrastructures routières dans l’Atacora et la Donga. Ensuite il a prévu la route Natitingou-Kouandé et la route Djougou-Natitingou-Tanguiéta-Porga, le tout pour environ 438,200 kilomètres », informe Yessoufou Tanda, directeur départemental Atacora-Donga du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable.

Le tronçon allant de Djougou à Porga au nord-ouest du Bénin, long de 185,200 km, reçoit déjà  les techniciens de l’entreprise ayant à charge se réalisation. Ils s’affairent au prélèvement des données. L’axe Djougou-Kérou long de 210 kilomètres environ bénéficie aussi des aménagements subséquents en attendant le bitumage. Quant à Natitingou-Kouandé passant par Kota d’une distance de 43 km, les usagers constatent déjà le démarrage des travaux avec une grande satisfaction. L’entreprise ayant installé sa base à Bérécingou, dans la commune de Natitingou avance dans les travaux. 

Entre espoir et satisfaction

Dans l’Atacora, les travaux routiers entamés vont renforcer les infrastructures existantes pour permettre la libre circulation des populations et des biens. «Le gouvernement fait beaucoup d’efforts. La route Natitingou-Boukombé jusqu’à Korontière a été réalisée et c’est bien beau. Mais il y a d’autres voies à bitumer et le gouvernement en est bien conscient. La seule épine, c’est la route Djougou jusqu’à Porga », informe Yessoufou Tanda. Selon lui, la promesse du gouvernement de relier les différentes communes se réalisera peu à peu. Avec les travaux de bitumage de l’axe Djougou-Porga, il espère que Matéri et Cobly ne seront pas épargnées de même que la portion de voie Péhunco-Kouandé d’environ 35 km, pour laquelle un autre projet serait envisagé. Il ne doute pas de l’engagement des autorités à soulager les peines des citoyens.

Les populations seraient à même de s’épanouir, d’avoir accès facilement à leur domicile, leur travail et à leurs activités, soutient le directeur Yessoufou Tanda. Ces travaux routiers, à l’en croire, faciliteront beaucoup la vie aux citoyens. À l’endroit de ceux-ci, il demande un peu de patience. « Les travaux vont entraîner des désagréments. Comme on le dit, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Les travaux occasionneront forcément des perturbations dans le quotidien des populations usagères. Je les invite à la patience et à la tolérance quand surviendront les nuisances. Qu’elles maintiennent également la veille en portant toute information susceptible d’entraver le bon déroulement des travaux aux autorités compétentes suivant les voies appropriées », fait-il savoir. 

Le gain aux populations

« Vous constatez que dès qu’une voie passe, les populations commencent par s’installer là, non seulement pour leur hébergement, mais également pour leurs activités. Observez bien, partout où on a fait des asphaltages ou même des pavés, les activités génératrices de revenus sont développées. Donc ça permet d’améliorer les conditions de vie des populations, d’accroître les revenus également. Aussi, quand on réalise des routes, cela permet de faire plus d’économie sur nos matériels roulants et même notre santé », a précisé le directeur. Il informe que la route est une source de création de richesse en plus de son rôle de désenclavement. Yessoufou Tanda note que les travaux vont générer une multitude d’emplois. Les jeunes seront sollicités ainsi que les femmes. « Toute la population doit pouvoir trouver son compte, même les dames vendeuses de nourriture. C’est un pôle qu’on crée quand on fait la route », se réjouit-il.

« Les autorités sont très exigeantes en ce qui concerne la qualité des travaux. J’insiste là-dessus. La qualité pour une grande durabilité des infrastructures. Il ne s’agira pas de réaliser les travaux et que deux ans après on ait des nids de poule et autres pour causer des nuisances à la population. Quand on y met le soin, on a la qualité et c’est plus durable », rappelle le directeur départemental du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable de l’Atacora-Donga. Son souhait est que les différentes entreprises prennent en compte les nuisances des populations à travers les études d’impact environnemental et social. «Quand il y a des déviations, qu’on arrose pour éviter que la population en souffre davantage et qu’on veille à protéger surtout les jeunes, là où il y a des traversées des élèves et autres », a-t-il rappelé. Il a espoir que la main-d'oeuvre locale sera utilisée par rapport à ses compétences dans les différents ateliers.