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Loi portant statut des réfugiés et apatrides: Divers acteurs mobilisés pour sa vulgarisation

Région
La vulgarisation de la loi sur le statut des réfugiés mobilise diverses parties prenantes à Natitingou La vulgarisation de la loi sur le statut des réfugiés mobilise diverses parties prenantes à Natitingou

Un atelier de vulgarisation de la loi portant statut des réfugiés et apatrides en République du Bénin a réuni divers acteurs à la préfecture de Natitingou, lundi 25 septembre dernier. Venus des communes du département de l’Atacora, ils ont répondu favorablement à l’appel du Secrétariat permanent de la Commission nationale chargée des réfugiés et apatrides. 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 04 oct. 2023 à 02h04 Durée 4 min.
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Les maires et élus locaux, les forces de sécurité publique, les agents de la protection sociale et les acteurs de la société civile du département de l’Atacora ont pris part à l’atelier de vulgarisation de la loi n° 2022-31 du 20 décembre 2022 portant statut des réfugiés et des apatrides en République du Bénin. Initiée par le Secrétariat permanent de la Commission nationale chargée des réfugiés et apatrides (Sp-Cnra), la séance s’est déroulée sous l’égide de Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora, présidente de la plateforme départementale de réduction des risques de catastrophe et d’adaptation aux changements climatiques. Lors de cet atelier, l’Agence nationale de protection civile (Anpc) a renforcé les capacités des autorités locales sur les règles et principes gouvernant l’accueil et la gestion des réfugiés.

Lydie Déré Chabi Nah informe que les crises liées aux mouvements migratoires constituent aujourd’hui un défi majeur de sécurité et de gouvernance publique. Le Bénin, terre de solidarité et d’hospitalité, ajoute-t-elle, dispose d’une grande expérience d’accueil de ces mouvements migratoires avec la présence de plusieurs réfugiés et demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire. Ceux qui sont accueillis dans le département de l’Atacora depuis 2021 font l’objet d’une attention particulière de la part de la Commission nationale en charge des réfugiés, de l’Agence nationale de protection civile, des autorités déconcentrées et locales et des partenaires au développement, selon le préfet. Le Bénin, indique le préfet, a signé différentes conventions internationales consacrant la protection internationale des réfugiés et demandeurs d’asile. En outre, la dégradation de la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine a engendré un afflux massif de populations de pays voisins en quête de stabilité. 

Le Bénin respecte et promeut les droits de l’homme

 

Aristide Dagou, secrétaire permanent de la Commission nationale en charge des réfugiés et apatrides (Sp-Cnra), se réjouit du fait que la loi n° 2022-31 du 20 décembre 2022 vienne renforcer le cadre juridique existant. Il affirme que c’est une réponse du gouvernement aux préoccupations du moment. « Cette réponse vient à point nommé et elle est salutaire dans la mesure où dans la sous-région, le Bénin est le premier avec le Sénégal à prendre une telle initiative pour protéger au mieux les réfugiés et les personnes apatrides. C’est une première », affirme Aristide Dagou. Il félicite l’Assemblée nationale pour l’adoption de la loi et remercie le président Patrice Talon qui l’a promulguée. La vulgarisation de la loi s’inscrit, confie-t-il, dans le cadre du Programme d’action du gouvernement notamment le pilier 1 intitulé renforcement de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance. Il assure que les stratégies et politiques mises en place par le Bénin pour prévenir et gérer les déplacements forcés se poursuivront. Pour Aristide Dagou, le gouvernement a démontré que le Bénin est un pays qui respecte et promeut les droits de l’homme, les droits des réfugiés et ceux des personnes apatrides. Il revient aux parties prenantes de passer ce message partout jusque dans les contrées les plus reculées pour que tous comprennent la démarche du gouvernement. Jesinta Tete, représentant le Haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr) note avec attention que le gouvernement travaille sans cesse pour créer un environnement favorable pour les personnes en situation de déplacement forcé. Elle salue toutes les parties prenantes impliquées dans la vulgarisation de la loi n° 2022-31 du 20 décembre 2022?