La Nation Bénin...
Un atelier de vulgarisation de la loi portant statut des
réfugiés et apatrides en République du Bénin a réuni divers acteurs à la
préfecture de Natitingou, lundi 25 septembre dernier. Venus des communes du
département de l’Atacora, ils ont répondu favorablement à l’appel du
Secrétariat permanent de la Commission nationale chargée des réfugiés et
apatrides.
Les maires et élus locaux, les forces de sécurité publique,
les agents de la protection sociale et les acteurs de la société civile du
département de l’Atacora ont pris part à l’atelier de vulgarisation de la loi
n° 2022-31 du 20 décembre 2022 portant statut des réfugiés et des apatrides en
République du Bénin. Initiée par le Secrétariat permanent de la Commission
nationale chargée des réfugiés et apatrides (Sp-Cnra), la séance s’est déroulée
sous l’égide de Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora, présidente de la
plateforme départementale de réduction des risques de catastrophe et
d’adaptation aux changements climatiques. Lors de cet atelier, l’Agence
nationale de protection civile (Anpc) a renforcé les capacités des autorités
locales sur les règles et principes gouvernant l’accueil et la gestion des
réfugiés.
Lydie Déré Chabi Nah informe que les crises liées aux
mouvements migratoires constituent aujourd’hui un défi majeur de sécurité et de
gouvernance publique. Le Bénin, terre de solidarité et d’hospitalité, ajoute-t-elle,
dispose d’une grande expérience d’accueil de ces mouvements migratoires avec la
présence de plusieurs réfugiés et demandeurs d’asile sur l’ensemble du
territoire. Ceux qui sont accueillis dans le département de l’Atacora depuis
2021 font l’objet d’une attention particulière de la part de la Commission
nationale en charge des réfugiés, de l’Agence nationale de protection civile,
des autorités déconcentrées et locales et des partenaires au développement,
selon le préfet. Le Bénin, indique le préfet, a signé différentes conventions
internationales consacrant la protection internationale des réfugiés et
demandeurs d’asile. En outre, la dégradation de la situation sécuritaire dans
la sous-région ouest-africaine a engendré un afflux massif de populations de
pays voisins en quête de stabilité.
Le Bénin respecte et promeut les droits de l’homme
Aristide Dagou, secrétaire permanent de la Commission
nationale en charge des réfugiés et apatrides (Sp-Cnra), se réjouit du fait que
la loi n° 2022-31 du 20 décembre 2022 vienne renforcer le cadre juridique
existant. Il affirme que c’est une réponse du gouvernement aux préoccupations
du moment. « Cette réponse vient à point nommé et elle est salutaire dans la
mesure où dans la sous-région, le Bénin est le premier avec le Sénégal à
prendre une telle initiative pour protéger au mieux les réfugiés et les
personnes apatrides. C’est une première », affirme Aristide Dagou. Il félicite
l’Assemblée nationale pour l’adoption de la loi et remercie le président Patrice
Talon qui l’a promulguée. La vulgarisation de la loi s’inscrit, confie-t-il,
dans le cadre du Programme d’action du gouvernement notamment le pilier 1
intitulé renforcement de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne
gouvernance. Il assure que les stratégies et politiques mises en place par le
Bénin pour prévenir et gérer les déplacements forcés se poursuivront. Pour
Aristide Dagou, le gouvernement a démontré que le Bénin est un pays qui
respecte et promeut les droits de l’homme, les droits des réfugiés et ceux des
personnes apatrides. Il revient aux parties prenantes de passer ce message
partout jusque dans les contrées les plus reculées pour que tous comprennent la
démarche du gouvernement. Jesinta Tete, représentant le Haut-commissariat pour
les réfugiés (Hcr) note avec attention que le gouvernement travaille sans cesse
pour créer un environnement favorable pour les personnes en situation de
déplacement forcé. Elle salue toutes les parties prenantes impliquées dans la
vulgarisation de la loi n° 2022-31 du 20 décembre 2022?