La Nation Bénin...
Les manifestations officielles de la Journée internationale
des droits des filles (Jifi) se sont déroulées au Bénin, vendredi 13 octobre
dernier, sur l’esplanade de l’Assemblée nationale à Porto-Novo. Elles ont été
précédées d’une marche des filles qui appellent tout le monde à prendre
conscience de l’enjeu et à s’investir résolument dans le respect et la
préservation de leurs droits.
Le Bénin n’est pas resté en marge de la célébration de la
Journée internationale des droits des filles (Jifi) célébrée le 11 octobre de
chaque année par la communauté internationale. Pour le compte de cette année,
les manifestations officielles ont eu lieu, vendredi 13 octobre dernier, sur
l’esplanade de l’Assemblée nationale à Porto-Novo. Elles ont été placées sous
l'égide du ministère en charge des Affaires sociales et ont connu la présence
de la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata. L’édition 2023 de
cette journée a été placée sous le thème : ‘’Investir dans les droits des
filles : notre leadership et notre bien-être’’.
L’évènement a connu la mobilisation des représentants des
Partenaires techniques et financiers et autres organismes qui accompagnent le
Bénin.
La ministre en charge des Affaires sociales, Véronique
Tognifodé, a mis l’accent sur l’importance de cette journée instituée depuis
2012 et visant à inscrire le combat pour les droits des filles dans la
conscience collective. Le thème de cette année, fait observer la ministre, est
une invite à mettre toutes les énergies dans la promotion et la préservation
des droits des filles. Il interpelle notamment les pouvoirs publics, parents et
éducateurs, Société civile, Ptf et autres sur leurs rôles et responsabilités à
divers niveaux dans la protection effective des droits des filles. L’enfant a
le droit d’être protégé par le gouvernement de son pays et par ses parents,
contre toutes formes de discrimination, de violences physiques ou
psychologiques, les drogues, les guerres, les abus sexuels, la maltraitance,
l’exploitation et l’enlèvement, a insisté la ministre en charge des Affaires
sociales. Elle rappelle en cette matière les actions du président Patrice Talon
qui fait de la protection de la fille une question cruciale. Entre autres,
l’arsenal juridique de protection a été renforcé depuis 2021 avec de nouveaux
textes de loi. De même, une lutte implacable est menée contre le harcèlement
sexuel avec l’interdiction à travers la loi portant répression des infractions commises
à raison du sexe des personnes adoptée en décembre 2021, de toute relation
intime entre un formateur ou enseignant et son apprenante. Le code des
personnes et de la famille a été également modifié en 2021 pour permettre
désormais à la fille, femme de demain, de donner son patronyme à ses enfants. «
Pour ceux qui n’ont que des filles, ils comprennent bien le sens profond de
cette modification, son importance et le sommet sur lequel nous mettons nos
filles », a souligné Véronique Tognifodé.
Enjeu de taille
Pour Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du Système
des Nations Unies au Bénin, au nom des Ptf, les adolescentes au nombre de 600
millions représentent une génération d’innovations et d’actions pour un
développement durable et inclusif. L’enjeu des droits des filles est intégré
dans l’agenda 2030 des Nations Unies et les Objectifs de développement durable
(Odd) afin de relever les nombreux défis auxquels est confrontée cette couche.
Pour Salvator Niyonzima, cette célébration permet de réfléchir sur la
thématique et d’inviter à la nécessité d’agir plus vite et avec plus d’audace
pour que chaque fille où qu’elle soit jouisse de ses droits pour réaliser son
plein potentiel. Il a réaffirmé l’engagement des Ptf à appuyer les initiatives
positives visant à améliorer les conditions de vie des adolescentes et des
jeunes filles du Bénin.
L’un des temps forts des manifestations a été la marche de
plus de 400 filles à Porto-Novo. Certaines d’entre elles portaient des
pancartes avec des messages tels que : «
Au Bénin, nous avançons vers l’égalité des sexes. Maintenons la dynamique » ; «
Nous sommes les femmes de demain. Protégez-nous » ; « Nous ne voulons plus
aller précocement en mariage » et « Merci pour les transferts monétaires aux
filles scolarisées».