La Nation Bénin...
Le traitement du fourrage asséché à l’urée
était au centre d’une formation de deux jours qui a pris fin, mardi 27 février
dernier à Bétérou, dans la commune de Tchaourou. Il est question d’assurer une
alimentation de qualité au bétail. Cette formation a été organisée au profit
des chefs de file des cellules communales des Agences territoriales de
développement agricole (Atda).
La sédentarisation constitue une alternative,
parmi tant d’autres, pour éviter les conflits récurrents et aux conséquences
regrettables entre agriculteurs et éleveurs.
Pour son élevage sur place, le bétail nécessite
la disponibilité d’une alimentation de qualité et en permanence. D’où
l’importance de la formation qui a été organisée à l’intention des chefs des
cellules communales des Agences territoriales de développement agricole (Atda),
à Parakou et Bétérou sur deux jours, dans le cadre du Projet de sédentarisation
du bétail. Elle a porté sur le traitement de la paille asséchée à l’urée.
Après la phase théorique à Parakou, celle pratique s’est poursuivie dans une ferme à Bétérou, commune deTchaourou. Cette formation a permis aux agents d’apprendre la technique qui consiste à incorporer l’urée au fourrage asséché du fait du climat qui sévit actuellement. Cette technique prend non seulement en compte la production de la paille, mais également l’amélioration de sa qualité pour l’alimentation du bétail. « Aujourd’hui, la production naturelle est insuffisante. Pour réussir à améliorer le fourrage récolté et stocké, mais qui est devenu très sec, il faut des méthodes pour améliorer leur digestibilité et leur appétence, ainsi que leur valeur nutritive pour les animaux », a expliqué Elie Houngbété, responsable de l’antenne nord du Projet de sédentarisation du bétail. « Le processus de traitement exige 5 kg d’urée à diluer dans 50 litres d’eau, pour 100 kg de paille. Cela est surtout destiné aux ruminants », a-t-il expliqué.
Les participants ont pris l’engagement
d’opérationnaliser la technique qu’ils ont apprise, au niveau des éleveurs.
Appréciant les enseignements reçus, les agents sont davantage déterminés à
rassurer les éleveurs sur l’importance de la sédentarisation, puis à les
accompagner dans la production de l’alimentation sur place.
La formation visait à renforcer 126 campements
pastoraux, à travers 42 communes réparties sur toute l’étendue du territoire
national.