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Tourisme à Banikoara: Un potentiel non encore exploité

Région
Banikoara tient beaucoup à son identité Banikoara tient beaucoup à son identité

La commune de Banikoara a conscience de tout ce dont elle regorge comme potentialités touristiques. Mais, c’est à son corps défendant qu’elle les laisse en souffrance, convaincue que, face aux problèmes d’insécurité auxquels certaines de ses localités sont confrontées, les efforts du gouvernement pour ramener la quiétude seront très bientôt couronnés.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 05 déc. 2023 à 04h45 Durée 4 min.
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Qu’elles soient naturelles, historiques, culturelles ou cultuelles, Banikoara n’a rien à envier à certaines communes du Bénin, en matière de richesses touristiques. Elle en est dotée et il ne lui reste qu’à les valoriser et les exploiter.

« Nous avons fait l’inventaire du patrimoine touristique de la commune, il n’est pas négligeable », confie avec une grande fierté le maire Bio Sarako Tamou. «La commune de Banikoara est certes le bassin cotonnier du Bénin. Mais elle entend également tirer profit de ses nombreux atouts et potentialités touristiques pour faire développer son économie », poursuit-il.

En effet, Banikoara fait partie des cinq communes riveraines du Parc national W. Mieux, elle figure parmi les trois communes à bénéficier d’une entrée sur le parc. Cette position fait d’elle un puissant pôle économique où peut se développer tout une gamme d’activités et de services touristiques. Le caractère transfrontalier de la réserve constitue également pour elle, un atout qui peut favoriser le brassage interculturel, très important pour l’écotourisme. 

De nombreux atouts

« C’est dans notre commune que se trouvent les chutes de Koudou, une des merveilles de la nature dont le parc, en dehors de sa faune et sa flore, a été doté. Elles méritent d’être visitées à tout prix », insiste le maire. Il revient également sur la mise en place en cours d’un site d’élevage de faune sauvage du projet Rapidalibori à Banikoara, dans l’arrondissement de Kokè, plus précisément dans la zone tampon du parc W. C’est une nouvelle potentialité touristique appelée à devenir un joyau pour la commune. En dehors des carnivores et des éléphants, toutes les autres espèces animales y seront élevées. Outre les visites, il y sera organisé le tourisme de chasse.

Ainsi, l’ambition que le maire Bio Sarako Tamou et les membres de son Conseil communal, appuyés par le secrétaire exécutif de la commune, Hounkpon Wilfried Agoliagbo et son équipe, nourrissent pour le développement du tourisme à Banikoara n’est plus à démontrer. Malheureusement, la situation sécuritaire caractérisée par les incursions d’individus armés non identifiés au niveau du parc, depuis quelques années, a fait que l’activité du tourisme y est au ralenti. « C’est vrai qu’aujourd’hui, nous avons des problèmes de sécurité au niveau du parc et il est un peu risqué de s’y hasarder. Mais ils seront maîtrisés. Le gouvernement du président Patrice Talon ne dort pas sur ses lauriers. Il travaille pour y ramener la quiétude », explique le maire.

Mais qu’à cela ne tienne, la commune a compris la nécessité de procéder à la valorisation des autres sites présentant un intérêt pour les touristes. Il s’agit de la mare aux crocodiles et le fétiche Goumouribou à Goumori, des fétiches de Kokey, du lac aux crocodiles de Ournet, de la mare sacrée de Boo Nigui, des palais royaux de Banikoara, de la place de la Gaani de Banikoara, du Sinagbarou, la toute première habitation de Banikoara, puis des sites cultuels comme le Gankorou et le Goubagou, des lieux sacrés.

A Banikoara, la diversité culturelle permet d’observer une multitude de rythmes et danses, de rituels d’initiation, de coutumes traditionnelles chez les baatonu, les gourmantché, et les différentes fêtes colorées des Peuls lors de leurs cérémonies de mariage, de baptême et des séances de flagellation. C’est un riche patrimoine culturel qui, tout comme l’art vestimentaire et celui culinaire, permet à la commune de Banikoara d’affirmer son identité.