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Cancers digestifs: L’AFBLCC sensibilise les populations

Santé
Par   Pintos GNANGNON, le 08 déc. 2015 à 05h48

Cancers digestifs: L’AFBLCC sensibilise les populations

L’Association franco-béninoise de lutte contre le cancer (AFBLCC) a organisé, samedi 5 décembre dernier à Cotonou, une conférence publique sur les cancers de l’appareil digestif. Elle avait pour thème : «Cancers digestifs : foie-colon-œsophage, de la prévention à la prise en charge».

Le cancer est une maladie qui fait des ravages en Afrique et dans le monde. Pour Martial Zannou président de l’Association franco-béninoise de lutte contre le cancer (AFBLCC), président du comité scientifique d’une conférence publique organisée samedi 5 décembre à Cotonou, la manifestation vise à aider les populations à prendre conscience de la gravité du cancer.

Au Bénin, révèle t-il, le constat fait état d’une nette progression des cancers digestifs du point de vue de la mortalité. Raison pour laquelle son association se propose d’attirer l’attention à travers cette conférence publique sur les facteurs de prévention et les signes d’alerte.
Martial Zannou a rappelé que le cancer peut se guérir et se guérit lorsqu’il est découvert à temps. Par contre, rien ne peut se faire, s’il atteint un niveau irréversible.
Le professeur titulaire de médecine, point focal cancer au ministère de la Santé, Fabien Houngbè a averti que le cancer demeure un problème de santé publique.
Aussi, dira-t-il qu’au Bénin, le diagnostic est souvent tardif et la prise en charge très couteuse. Selon lui, il faut disposer de données fiables pour pouvoir mener une lutte efficace contre la maladie.
Tous les cancers ont des facteurs de risques, ont-il souligné, citant des exemples comme l’alcool, le tabac, les infections de l’estomac et virale… Il y a également des facteurs professionnels tels le surpoids, l’obésité, l’inactivité physique. Certains polluants et l’amiante constituent aussi des facteurs de risque du cancer.
La progression du cancer survient dans les pays à faibles moyens comme le Bénin, parce qu’il y a moins de moyens humains et un accès limité aux moyens de diagnostics et thérapeutiques.
A l’origine des cancers, les maladies infectieuses occupent une place importante.

Au cours de la conférence publique, le développement du thème a été subdivisé en quatre communications données par des spécialistes des cancers.Elles ont porté sur le cancer du foie, du colon, de l’œsophage et sur les modes de prévention.
Selon le Dr Kpossou Raîmi, 859 cas de cancer du foie ont été enregistrés au Bénin en 2015. Sur ces cas, 573 ont été diagnostiqués sur des hommes et 286 sur les femmes. Son traitement dépend de l’état du foie, de la taille et de l’emplacement. On peut le traiter par greffe, ablation, injection d’éthanol, etc.
Le cancer colorectal est quant à lui beaucoup plus fréquent dans les pays développés. Mais, compte tenu des habitudes de plus en plus proches de ceux de l’Occident, il apparaît de plus en Afrique. Au Bénin par exemple, 240 cas ont été enregistrés en 2012 au nombre desquels 187 décès.
Le Dr Freddy Gnangnon a quant à lui entretenu l’assistance sur le cancer colorectal qui, selon lui, est lié au style de vie. Cette forme de la maladie est beaucoup plus fréquente dans les pays développés. Il se manifeste par l’amaigrissement, les constipations et les douleurs abdominales.
En somme, le cancer peut être traité s’il est diagnostiqué très tôt?