Couverture vaccinale contre la Covid-19: Une marche pénible pour le Bénin et ses voisins ouest-africains
Santé
Par
Ariel GBAGUIDI, le 22 sept. 2021
à
17h06
Malgré la flambée des cas de contamination et de décès dus au Covid-19, les pays ouest- africains peinent toujours à vacciner la majorité de leurs populations en vue d’atteindre l’immunité collective.
La couverture vaccinale avance à pas de tortue en Afrique de l’Ouest. Le Bénin et ses voisins ont toujours du mal à vacciner leurs populations afin d’atteindre l’immunité collective tant souhaitée. Suivant une publication du bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), seulement 13 pays africains ont pu atteindre l’objectif régional fixé pour la fin de ce mois de septembre, à savoir, vacciner entièrement plus de 10 % de la population par pays, contre la Covid-19. En tête de liste, l’on retrouve les Seychelles qui ont atteint un taux de couverture vaccinale de 72 %. Ile Maurice vient en deuxième position avec 55 %, suivie respectivement du Maroc 44 %, de la Tunisie 21 % et les Comores 18 %, pour ce qui est des cinq premiers pays sur la liste. La Guinée équatoriale ferme la marche avec un taux de couverture vaccinale évalué à 11 %. En dehors du Cap-Vert (6e sur la liste avec le même taux de couverture que les Comores), plus aucun autre pays ouest- africain ne figure sur cette liste. Au sein de l’espace communautaire, les taux de couverture vaccinale sont minables. La Gambie est à 5,43 % (au 26 août 2021). Tout le reste est compris entre un taux de 0 à 3,42 %. A la date du 20 août dernier, le Bénin n’a pu vacciner que 0,35 % de sa population, soit moins de 45 000 personnes sur plus de 12 millions d’habitants.
A en croire l ’ Oms, ce ralentissement des campagnes de vaccination noté aussi bien en Afrique de l’Ouest que sur le reste du continent est dû, entre autres, à une vaste pénurie d’approvisionnement en vaccins. Mais à côté, il y a également les sirènes complotistes des réseaux sociaux qui enflent la réticence des populations à aller se faire vacciner. La preuve que de gros efforts restent à faire pour atteindre l’immunité collective souhaitée.
Au Bénin, par exemple, où les populations sont gavées de théories du complot et de fausses informations sur le vaccin, l’on pourrait, outre les autorités politico- administratives, associer tous les leaders d’opinion et religieux, sans exception, à la sensibilisation en cours. Ainsi, ils pourront contribuer à convaincre les populations à aller se faire vacciner. Aussi, l’on pourrait déployer des équipes mobiles de vaccination dans les écoles et universités, les administrations et places publiques, etc., afin d’accélérer la couverture vaccinale