La Nation Bénin...
Une
délégation de l'Autorité de régulation du secteur de la Santé (Ars), conduite
par son président, Lucien Dossou-Gbété, a échangé, mercredi 6 novembre dernier,
avec les agents de santé, les élus locaux et les populations de la commune de
Sô-Ava. L’objectif de cette rencontre était de les sensibiliser à la mission de
l'Autorité ainsi que leur rôle crucial dans l'implémentation et le déploiement
du dispositif pour la sécurité des patients.
L'Autorité
de régulation du secteur de la Santé (Ars) œuvre à garantir la disponibilité de
services de santé de qualité à travers le pays, un rôle que beaucoup de
citoyens ignorent encore. Afin de se faire mieux connaître, les membres de
l'Ars ont échangé avec les acteurs locaux de la commune de Sô-Ava pour
expliquer leur mission et les actions que ces populations doivent mener
concernant le déploiement du dispositif pour la sécurité des patients.
« Notre objectif principal est de leur faire comprendre le rôle crucial
qu'ils jouent dans l'implémentation et le suivi du déploiement de ce
dispositif », a fait savoir Lucien Dossou-Gbété.
Il
a ajouté que l'Ars est particulièrement fière de la mise en place de ce
dispositif dans l'écosystème sanitaire, car il commence à répondre aux
nombreuses difficultés que rencontraient auparavant les patients. Lucien
Dossou-Gbété a expliqué que ce dispositif repose sur trois piliers
fondamentaux. Le premier pilier est que la sécurité des patients doit être
considérée comme une priorité absolue pour les établissements de santé. Le
deuxième pilier est celui des dispositions politiques, ce qui signifie qu'un
établissement de santé ne peut fonctionner en dehors des lois, décrets, arrêtés
et autres directives qui régissent le secteur sanitaire. Le troisième pilier
concerne les dispositions pratiques, qui incluent la mise en œuvre concrète des
mesures au sein même des établissements de santé. « Il est essentiel que
l'établissement soit équipé de manière adéquate et que cet équipement soit
cohérent avec les services offerts. De plus, les ressources humaines doivent
être qualifiées et les procédures doivent être clairement définies pour
garantir la bonne utilisation de chaque équipement », a-t-il précisé. Il a
insisté sur le fait que, une fois ces trois piliers en place, les
établissements de santé et leurs professionnels pourront offrir des soins basés
sur des données factuelles et fiables.
Le président de l'Ars a également souligné que la contribution des populations est essentielle dans la mise en œuvre du dispositif. « Le patient ne doit plus être un simple récepteur passif des soins, mais un acteur à part entière de sa santé », a-t-il déclaré. Il a encouragé les patients à s'impliquer activement dans leur prise en charge en répondant aux questions des professionnels de santé, en comprenant le diagnostic posé et en suivant les mesures pratiques pour accélérer leur guérison. « Même si le professionnel de santé ne l'incite pas à participer activement, le patient doit prendre l'initiative d’être impliqué », a-t-il ajouté. Lucien Dossou-Gbété a conclu en invitant les patients, en tant que citoyens responsables, à partager les informations qu'ils obtiennent lors de leur consultation avec leurs familles et communautés. Cela permettra non seulement d'améliorer la santé individuelle, mais aussi d'éviter la propagation de maladies dans la communauté■