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Gratuité de la césarienne au Bénin: Un guide des bonnes pratiques de gestion en élaboration à Grand-Popo

Santé
Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo, le 20 avr. 2016 à 08h18

Des cadres du secteur de la santé et des représentants du Programme d’appui à la santé maternelle et infantile (Pasmi) sont en conclave pour cinq jours afin de répertorier les pratiques à promouvoir en vue d’améliorer la gestion de la gratuité de la césarienne. Le top des travaux a été donné mardi 19 avril à Grand-Popo, par le ministre de la Santé, Alassane Séidou en présence de la directrice de l’Agence française de développement (Afd), Catherine Bonnaud.

Seconde étape d’un parcours entamé depuis deux ans, l’atelier en cours à Grand-Popo vise à recenser et à décrire toutes les conditions nécessaires pour une meilleure gestion de la gratuité de la césarienne, rappelle le ministre de la Santé Alassane Séidou. Les conditions retenues au regard des normes éditées par l’Organisation mondiale de la Santé, a-t-il précisé, seront consignées dans un document pour servir de guide et sur bien d’autres supports de vulgarisation (affiches, dépliants, etc.). Pour le ministre Alassane Séidou, «la gratuité de la césarienne est capitale et sa promotion pertinente».

En effet, lancée le 1er avril 2009, la mesure de la gratuité de la césarienne mise en œuvre dans une cinquantaine d’hôpitaux agréés connait, chaque année, une augmentation de 3 000 bénéficiaires, selon les statistiques présentées hier, par Dr Raïssatou Ami-Touré, directrice générale de l’Agence nationale de gestion de la gratuité de la césarienne. Le recours à ce mode d’accouchement pris en charge par une subvention de l’Etat, dira-t-elle, a permis d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant en obtenant certaines balances positives comme la réduction drastique de la mortalité maternelle et néonatale.
Aussi le ministre Alassane Séidou a-t-il assuré qu’il est opportun de disposer dans nos hôpitaux d’un répertoire des bonnes pratiques à harmoniser tel un outil permettant d’améliorer la qualité des opérations effectuées dans le cadre de la gratuité de la césarienne.
Le même enthousiasme a été observé du côté de Catherine Bonnaud, directrice de l’Agence française de développement (Afd), partenaire impliqué dans le financement de la gratuité. Saluant la volonté de la partie béninoise à élaborer une boussole pour assurer une gestion efficace et efficiente de la mesure, elle a mis un accent particulier sur la nécessité de sa vulgarisation, une activité qu'elle a d’ailleurs promise d’accompagner.
Les soutiens de l’Afd à la gratuité de la césarienne évalués à près de 6 milliards francs Cfa découlent de l’engagement de la France à œuvrer depuis 2009 pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. Ce financement, indique Catherine Bonnaud, a donné lieu au Bénin, au Programme d’appui à la santé maternelle et infantile (Pasmi) lequel se décline en quatre volets d’intervention. Il s’agit de la recherche de la qualité de la césarienne et de la réanimation néonatale, l’accessibilité financière, la planification familiale et une meilleure prise en compte des politiques de population dans les différents secteurs du développement.
Notons qu’en prélude à cette séance de travail ouverte hier, des praticiens de huit hôpitaux agréés avaient été commis pour investiguer pendant cinq jours,au cours de la première étape, en vue de repérer aussi bien des données encourageantes que celles préoccupantes liées à la mise en œuvre de la mesure de la gratuité. Et c’est de cette moisson d’informations, confrontée aux normes de l’Organisation mondiale de la Santé, seront extirpées les bonnes pratiques à promouvoir. Les professeurs Sosthène Adisso et Eugène Zounmènou ont été désignés pour diriger le présidium devant conduire, pendant cinq jours, les travaux de Grand-Popo.?