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Lutte contre la rage:Des acteurs font le bilan des campagnes de vaccination

Santé
Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 11 mars 2021 à 09h10
La rage continue de faire beaucoup de dégâts au sein des communautés. Pour mieux lutter contre le mal, il s’est tenu à Bohicon les 3 et 4 mars derniers un atelier de capitalisation des acquis des campagnes 2019 et 2020 de vaccination contre la rage. Les participants à la rencontre ont réfléchi surtout sur la mobilisation de ressources additionnelles afin de pérenniser les acquis de cette lutte pour pouvoir aller vers l’élimination de la rage d’ici 2030. Ainsi, ils se sont engagés à aider à la définition de stratégies innovantes permettant la mise à l’échelle des interventions, dans une approche de mutualisation des ressources. Avec l’espoir que le dispositif de santé communautaire permettra de réduire le coût des prochaines campagnes, parce que cette approche communautaire est supposée couvrir tous les arrondissements, tous les villages, quartiers de ville du Bénin. A la clôture des travaux, Fidélia Hinson Sessou, coordonnatrice du projet de renforcement des systèmes de surveillance des maladies (Redisse), rappelle que le but est de renforcer les capacités du système national des secteurs ou des structures de mise en œuvre en matière de prévention, de surveillance, de détection mais aussi de riposte en cas d’épidémie. Ainsi, le programme travaille à l’avènement d’un système intégré de lutte contre les épidémies, qui permettra une synergie d’actions, surtout entre les trois secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale. Ce faisant, Fidélia Sessou reste convaincue que l’appui à la lutte contre certaines zoonoses comme la rage est important et reste une priorité. Alors, se réjouit-elle, cet exercice de capitalisation a permis aux acteurs eux-mêmes, à l’aide d’outils adaptés, d’analyser, de tirer des conclusions, mais aussi de faire des recommandations à l’endroit des parties prenantes pour que la pérennisation de cette intervention puisse être une réalité. En procédant à la clôture des travaux, Françoise Assogba-Komlan, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), a souligné la nécessité pour les différentes parties prenantes de se mobiliser pour trouver les financements et travailler à la diminution de l’effet de tout ce qui peut amener à dégrader la santé. Elle poursuit en indiquant que « c’est pour cela que la capitalisation vient à point nommé pour voir ce qui est bon à dupliquer et ce qui est à améliorer ». La rage humaine est une maladie qui se maintient à l’interface homme-animal-environnement où les personnes et les animaux interagissent dans un environnement commun. Elle continue de tuer des dizaines de milliers de personnes chaque année dans le monde. Alors, se libérer de ce fléau, fait observer Françoise Assogba-Komlan, suppose qu’il faut disposer des outils que sont le vaccin et les stratégies élaborées pour y parvenir. Des actions de vaccination à long terme de 70% des populations canines à risque sont la clé de son élimination dans les régions endémiques. Comme on le dit, le chien vacciné est le soldat de la lutte contre la rage. Le cadre stratégique mondial pour l’élimination de la rage humaine transmise par les chiens a adopté une approche coordonnée pour l’élimination de cette maladie à l’échelle planétaire d’ici 2030.