La Nation Bénin...
Des
ministres, des experts de la santé humaine et animale, ainsi que plusieurs
responsables environnementaux se sont réunis pour renforcer la lutte contre les
maladies à travers une approche collaborative. Ceci à l’occasion du lancement
officiel, jeudi 31 octobre dernier à Cotonou, de la journée One Health qui
incite à une meilleure prise en charge des crises sanitaires.
«
Une nouvelle ère s’ouvre pour notre pays en réponse à la crise sanitaire, grâce
à une meilleure coordination des interventions sanitaires pour prévenir et
réagir face aux maladies émergentes et ré-émergentes, ainsi qu’aux autres
urgences de santé publique », a souligné Benjamin Hounkpatin, ministre de la
Santé, à l’occasion du lancement officiel de la journée One Health. Cette
cérémonie marque une étape clé dans l’adoption de l’approche One Health qui
prône une meilleure coordination entre les secteurs de la santé humaine, de la
santé animale et de l’environnement. Pour le ministre de la Santé, la première
journée nationale One Health vise à renforcer la lutte contre les maladies
émergentes et ré-émergentes au Bénin. Occasion pour le gouvernement de dresser
le bilan des actions entreprises dans le pays en vue de lutter contre certaines
maladies qui y sévissent, notamment la rage et les diarrhées infectieuses.
Selon le ministre de la Santé, des programmes de vaccination ont été
intensifiés dans les zones à risque pour protéger les populations contre la
rage, une zoonose qui continue de causer des décès évitables. De plus, des
efforts soutenus ont été déployés pour améliorer les systèmes d’assainissement
et de sensibilisation afin de réduire les cas de diarrhée, en particulier chez
les enfants.
L’objectif
de cette journée est donc de réaffirmer l’engagement des autorités et des
acteurs de la santé à poursuivre et intensifier ces actions. Benjamin
Hounkpatin a rappelé que la journée One Health revêt une importance capitale.
Elle rappelle une fois de plus la nécessité d’une étroite collaboration entre
les secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement, à
en croire le ministre.
Pour le ministre de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, l’approche One Health doit s’inscrire dans la durée et s’accompagner d’actions concrètes et pérennes. Lors de son intervention, il a précisé que « d’importantes questions seront abordées, telles que les zoonoses, les maladies infectieuses émergentes, la résistance aux antimicrobiens, les systèmes de surveillance et les stratégies de collaboration pour la prévention et le contrôle des maladies ». Il a également insisté sur le rôle primordial des différents acteurs, tant publics que privés, dans la promotion de cette approche.
Les
zoonoses, des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, représentent
en effet une menace de santé publique majeure au Bénin et dans le monde. Le
risque de transmission des maladies augmente avec l’exploitation et le
rapprochement constant des humains et des animaux, en particulier dans les
zones rurales. Ainsi, pour prévenir la propagation de ces maladies, la
coopération entre vétérinaires, médecins et environnementalistes est indispensable.
La
journée One Health est un signal fort envoyé par le gouvernement béninois,
résolu à faire face aux crises sanitaires en adoptant une approche intégrée et
collaborative. Les ministres Benjamin Hounkpatin et Gaston Dossouhoui, ainsi
que les experts présents, ont ainsi rappelé l’importance de cette mobilisation
collective pour garantir la santé et la sécurité de tous. Au-delà des discours,
cette journée marque le début d’un engagement renouvelé, où chaque action
compte pour créer un environnement plus sain et résilient face aux menaces de
demain■