La Nation Bénin...
Le Conseil économique et social (Ces) a organisé,
mercredi 30 juillet à Cotonou, un atelier d’appropriation des lois n°2021-11 et
n°2021-12 portant respectivement sur la répression des violences basées sur le
genre, puis la santé sexuelle et reproductive au Bénin. Une initiative saluée
par les autorités ministérielles et qui s’inscrit dans une dynamique nationale
de vulgarisation de ces textes majeurs.
Fruit d’une collaboration entre le Conseil économique et
social (Ces), le ministère des Affaires sociales et celui de la Santé,
l’atelier d’appropriation des lois n°2021-11 et n°2021-12 portant
respectivement sur la répression des violences basées sur le genre et la santé
sexuelle et reproductive au Bénin vise à permettre aux conseillers de mieux
comprendre les deux lois et de s’en faire les relais auprès des communautés.
Dans un contexte où les violences basées sur le genre et les questions liées à
la santé sexuelle restent sensibles, l’enjeu est de taille ; celui de
transformer les normes sociales en favorisant un changement de comportement
durable.
La ministre des Affaires sociales, Véronique Tognifodé, a
rappelé la place stratégique du Ces dans l’architecture institutionnelle.
«Votre action peut impulser un changement décisif, notamment dans l’intégration
effective de l’égalité de genre dans les politiques sociales, économiques et
culturelles », fait-elle savoir. De son côté, le ministre de la Santé, Benjamin
Hounkpatin, a souligné l’importance d’une communication claire autour de la loi
2021-12, souvent mal comprise. « Il est temps de présenter la logique qui a
guidé la décision. Le gouvernement ne peut trouver meilleur relais que le Ces
pour vulgariser cette loi», souligne-t-il. Il a également annoncé une campagne
nationale à partir de fin août, appuyée techniquement et financièrement par les
ministères concernés.
L’engagement du Ces
« Cette campagne s’inscrit dans notre volonté de rapprocher les lois de la République des citoyens. Après l’appropriation par les conseillers, nous irons au contact des populations», a martelé le président du Ces, Conrad Gbaguidi. Deux communications ont meublé les échanges : l’une sur la loi 2021-11, qui renforce la répression des violences liées au sexe et protège juridiquement les femmes ; l’autre sur la loi 2021-12, qui encadre l’accès à l’avortement sécurisé. Ces exposés ont permis de clarifier les enjeux juridiques, sociaux et sanitaires, tout en outillant les participants pour un plaidoyer efficace. A l’issue de l’atelier, les conseillers repartent mieux préparés à diffuser les textes, à sensibiliser les communautés et à accompagner les mutations sociales attendues. L’objectif est qu’au-delà des mots, ces lois deviennent des leviers concrets d’émancipation et de justice pour les femmes et les filles au Bénin. Et le Ces entend désormais se mobiliser sur le terrain pour contribuer à un Bénin plus inclusif, respectueux des droits humains et engagé dans un développement durable fondé sur l’égalité de genre.
Le Ces entend désormais se mobiliser sur le terrain pour contribuer à un Bénin plus inclusif, respectueux des droits humains