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Pahou à Ouidah : une partie du Centre de santé consumée

Santé
Par   Fulbert Adjimehossou, le 08 nov. 2021 à 07h42
Les flammes ont laissé derrière elles, jeudi 4 novembre dernier, au Centre de santé de Pahou dans la commune de Ouidah, d’importants dégâts.
De loin, ce samedi 6 novembre, pas de signe visible d’un drame. Les allers-retours des usagers dans cet établissement sanitaire, vieux de plus de trois décennies, portent à croire que tout va bien. Cependant, aussitôt proche du bâtiment parti en fumée, l’odeur âcre laissée par les flammes repousse tout visiteur. Depuis les fenêtres, les stocks de médicaments brûlés sont pêle-mêle. Et plus on avance à l’intérieur, le constat est désolant : des lits calcinés dans la salle de garde et dans la salle de consultation, des matériels de travail réduits en cendres, un toit noir et rongé par les flammes. Mais dans ce champ de ruine étouffant, au fond du bâtiment, des agents du centre de santé continuent de travailler. « Nous remercions Dieu qu’il n’y ait pas de perte en vie humaine. Les malades ont été évacués à temps. Il y avait même une femme qui venait d’accoucher fraîchement. Cependant, on va s’intoxiquer dans ces conditions. Je crains pour la santé du malade et des nôtres aussi. Avec l’état de la toiture, on se demande ce qui adviendra s’il pleut », souffle un des agents.
Les flammes ont surpris le personnel soignant dans la nuit du 4 au 5 novembre 2021. Dénis Edazankpé, un usager dont la femme a accouché dans des conditions précaires, juste après l’incendie, a été un témoin du sinistre. « Vers 23 heures, j’ai amené mon épouse pour qu’elle accouche. Les agents nous ont bien accueillis. On lui a fait une injection pour déclencher le travail. À peine la sage-femme est sortie de la salle et arpentait le couloir qu’elle a vu une épaisse fumée venant du haut », raconte-t-il. Cet usager dit avoir fait usage de l’extincteur pour tenter de maitriser les flammes. Les autres soignants ont réussi à faire évacuer le local.
Malheureusement, les matériels n’ont pu être sauvés. « Les sapeurs-pompiers sont intervenus pour maitriser l’incendie.
Dans le même temps, ma femme a accouché à 2 heures du matin. Les agents et des femmes l’ont protégée avec des pagnes pour qu’elle puisse le faire au dehors », précise Denis Edazankpé. À l’aube, un second incendie s’est encore déclaré dans les locaux. Le Groupement national des Sapeurs-pompiers soupçonne un court-circuit. Des consignes ont été données pour faire aérer les locaux. Informées, les autorités sanitaires sont descendues sur les lieux pour faire les constats. Le centre de santé a besoin d’être réhabilité. En attendant, le réaménagement d’un autre local pour la maternité et la pharmacie est indispensable.