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Politique nationale de la santé communautaire: Le choix ambitieux du Bénin

Santé
Le Bénin et ses partenaires souhaitent l’engagement des acteurs communautaires  pour la réussite de la Pnsc Le Bénin et ses partenaires souhaitent l’engagement des acteurs communautaires pour la réussite de la Pnsc

Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, a procédé, jeudi 20 juillet dernier, à Cotonou, au lancement de l’atelier de plaidoyer auprès des autorités communales et préfectorales en faveur de l’accélération de la mise en œuvre de la Politique nationale de la santé communautaire (Pnsc). L’atelier permettra aux participants de discuter du contenu de la politique, de ses objectifs, et des attentes du gouvernement vis-à-vis d'eux.


Par   Maryse ASSOGBADJO, le 24 juil. 2023 à 07h35 Durée 3 min.
#santé communautaire
Le Bénin fait un choix révolutionnaire sur le plan sanitaire au profit de ses citoyens. C’est l’intérêt de la Politique nationale de la santé communautaire (Pnsc) dont l’atelier de plaidoyer pour l’accélération de sa mise en œuvre a été lancé, jeudi 20 juillet dernier, au profit des autorités communales et préfectorales.
« Les programmes de santé communautaire sont indispensables pour progresser vers la couverture sanitaire universelle des soins de santé et atteindre les Odd », soutient Carl Anderson, représentant résident de l’Usaid.
Basée sur l’approche « One health », la Pnsc encourage une vision globale de proximité de la santé. Elle contribuera à modifier de manière sensible l’approche béninoise « dans l’offre des soins et services de santé aux populations tout en mettant l’accent sur la prévention et la promotion de la santé, la mise en place d’un dispositif d’alerte pour la survenue des maladies en milieu communautaire. Elle est la traduction d’une véritable révolution sanitaire qui impactera à coup sûr la couverture sanitaire universelle et ce, à moindre coût », se réjouit Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé. 
Ce dispositif sanitaire est un tout. Il implique l’adhésion des acteurs communaux. « La Pnsc engage les élus communaux et les acteurs locaux dans la mise en œuvre de l’accès des populations aux soins préventifs, promotionnels et curatifs, à la veille sanitaire et pour la surveillance épidémiologique des cas de maladies », apprécie-t-il.
Mieux, la Pnsc promeut un capital humain sain, compétent et compétitif, et soutient la mise en place des mécanismes pérennes et inclusifs. Le ministère des Affaires sociales y trouve son compte.  « L’opérationnalisation des relais communautaires est un levier sur lequel le ministère des Affaires sociales pourra prendre action pour faciliter la réussite du programme de filet de protection sociale productif, ‘’Gbésoké’’ ; du projet de l’employabilité des personnes handicapées ; de l’Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) dans son volet assurance maladie, et du Micro crédit Alafia », apprécie Véronique 
Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance. 
Pour l’Unicef, l’atelier de plaidoyer était très attendu, car il ouvre une nouvelle page en faveur de la santé communautaire. « Ces assises sont cruciales pour l’Unicef et l’ensemble des partenaires, et montrent le fort engagement et le leadership du gouvernement du Bénin pour renforcer le système de santé communautaire et les soins de santé primaires », souligne Djanabou Mahondé, représentante résidente de l’Unicef.

Le concours de tous

La Pnsc sera concluante si tous les acteurs concernés mettaient la main à la pâte. « Le succès du déploiement de cette nouvelle politique de santé communautaire dépend de l’appropriation et l’implication active des autorités locales à toutes les étapes de sa mise en œuvre », indique Benjamin Hounkpatin.
Le ministère de la Santé est d’ores et déjà prêt à consentir le sacrifice nécessaire en vue d’engranger de réels succès. « Nos équipes et nous-mêmes devrons être constamment engagés dans toutes les étapes de déploiement de la Politique nationale de la santé communautaire dans nos départements et communes, particulièrement lors de la phase d’identification des relais communautaires, du dénombrement des ménages, du suivi des activités des relais communautaires et des agents de santé communautaire qualifiés dans nos villages et dans les arrondissements », souhaite-t-il. 
Le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance locale est au premier rang pour faire bouger les lignes. « Assurant le lead du suivi de la santé communautaire au niveau des départements et des communes, je prends personnellement l’engagement de donner le meilleur de moi-même pour la coordination de toutes les actions de mon secteur entrant dans ce cadre », promet Raphaël Akotègnon. 
La phase pilote de la Politique nationale de la santé communautaire est déjà une réalité dans les communes de Banikoara, 
Bembérèkè, Kalalé, Malanville, Nikki et Sinendé, grâce à l’appui de l’Unicef. Outre l’Unicef, l’Usaid, la Banque mondiale, la Banque islamique de Développement et le Fonds mondial et autres soutiennent ce projet.