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Projet des services de santé intégrés: Des acquis élogieux à pérenniser

Santé
Les parties prenantes du Projet Ihsa se félicitent des résultats probants obtenus en cinq ans Les parties prenantes du Projet Ihsa se félicitent des résultats probants obtenus en cinq ans

Après cinq années d’intervention, le Projet des services de santé intégrés (Ihsa) au Bénin a abouti à des résultats significatifs mis en lumière, ce mardi 17 octobre à Cotonou, à la faveur d’un atelier de dissémination qui marque la clôture des activités. Il s’agit d’en prendre de la graine pour la pérennisation des acquis.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 18 oct. 2023 à 00h33 Durée 5 min.
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Les parties prenantes du Projet « Integrated Health Services Activity » (Activité des services de santé intégrés /Ihsa) se félicitent des résultats probants obtenus en cinq ans de mise en œuvre (2018-2023) dans les départements de l’Alibori, de l’Atacora, de l’Ouémé et du Plateau. Un atelier de clôture organisé, ce mardi 17 octobre à Cotonou, a permis de passer en revue les progrès enregistrés, d’en tirer les enseignements pour la consolidation des acquis.

D’un montant de 22,5 millions de dollars Us soit environ 13,9 milliards F Cfa financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid), le projet Ihsa visait à renforcer les capacités locales pour offrir des soins de santé de qualité à travers des prestations à fort impact pour le paludisme, la planification familiale, la santé maternelle et infantile et les violences basées sur le genre (Vbg), la prévention et la lutte contre la Covid-19, rappelle Brinille Eliane Ellis, chef de mission adjoint de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin. Il est mis en œuvre par l’organisation internationale Management Sciences for Health (Msh) en partenariat avec Dimagi et quatre partenaires locaux à savoir Cerrhud, Ceradis, Dedras et Apessa, avec un fort engagement du gouvernement et des citoyens.

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé se réjouit, au niveau institutionnel, de la mise en place d’une application numérique dénommée « AlafiaComm » pour la gestion des données communautaires. Dr Enagnon Pétas Akogbéto salue également le développement de la première maquette d’une carte sanitaire digitale pour faciliter les prises de décisions, la mise à jour des documents normatives, guides et outils de supervision, le renforcement du système de santé à travers les dons de matériel et équipements nécessaires aux soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Sonu), à la prévention et au contrôle de l’infection, grâce au projet.

Plateau technique renforcé

Un appui technique et financier à la première campagne de chimioprophylaxie contre le paludisme a permis de protéger 1,8 million d’enfants de moins de 5 ans entre 2019 et 2022, détaille Dr Floride Niyuhiré, directrice du projet.  La fourniture de matériel et d’équipements d’une valeur de 4 milliards F Cfa environ a permis de renforcer le plateau technique des formations sanitaires. Et, avec la survenue de la pandémie de Covid-19, le projet a permis de sensibiliser près de 2 millions de personnes dont plus d’un million ont été vaccinées contre le coronavirus, ajoute-t-elle.

Aux côtés des Centres de promotion sociale (Cps), le projet a accompagné les survivants de Vbg en leur fournissant des soins médicaux, un soutien psychosocial, une prise en charge judiciaire et des opportunités de réinsertion socioprofessionnelle, note Dr Agnès Oladoun Badou Savi, directrice adjointe de cabinet du ministre des Affaires sociales et de la Microfinance (Masm). Elle affirme la volonté du ministère des Affaires sociales de maintenir et de renforcer les acquis, dont l’opérationnalisation du Système informatisé des données sur la famille, la femme et l’enfant – Nouvelle.

Brinille E. Ellis, pour sa part, réitère l’engagement du gouvernement des Etats-Unis à soutenir les efforts du Bénin dans le secteur de la santé.

--------------- Appui conséquent aux victimes de violences ---------------------

Outre la réduction de la mortalité maternelle et infantile, le projet Ihsa a mis un accent particulier sur la lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg). Au total, 687 agents de santé, 140 assistants sociaux et 302 agents de police judiciaire ont été formés aux procédures standards pour la prise en charge des survivants de Vbg.

Entre 2019 et 2022, le nombre de survivants des Vbg pris en charge est passé de 79 à 652 pour les soins cliniques, de 1 177 à 5 551 pour le soutien psychosocial, et de 179 à 1 623 pour l’assistance judiciaire.

Dans une approche holistique, 77 % des victimes sont financièrement indépendantes. En effet, dans trois départements, 229 survivants ont été formés pour développer des activités génératrices de revenu appuyées par le projet, en bénéficiant du coaching sur la gestion de fonds, l’identification des marchés ainsi que d’équipements pour le développement de leurs activités.