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Quinzaine d’Actions Urgentes contre l’hépatite virale: Synergie d’initiatives pour éradiquer le mal

Santé
Par   Isidore Alexis GOZO (gozoalexis6@gmail.com), le 30 juil. 2021 à 10h36
Dans le cadre de la quinzaine d’actions urgentes contre les hépatites, il a été tenu un webinaire de formation, mardi 27 juillet dernier à Cotonou, pour renforcer les connaissances des professionnels des médias et des Organisations de la Société civile sur les hépatites. L’Alliance béninoise des Organisations de la Société civile contre les hépatites virales (Aboschvi) entend par ce webinaire amener les participants à prendre des initiatives pour l’élimination de cette pathologie silencieuse au Bénin d’ici 2030. L’Alliance béninoise des organisations de la Société civile contre les hépatites virales (Aboschvi) est en guerre contre les hépatites au Bénin. Dans ce cadre, elle a initié une quinzaine d’actions urgentes contre ces pathologies silencieuses. Ainsi, mardi 27 juillet dernier, elle a organisé un webinaire de formation sur le thème «Les Organisations de la Société civile et les médias connaissent l’hépatite et s’engagent». Dans son intervention, Romuald Djivoessoun, coordonnateur national de l’alliance, a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit cette formation ainsi que ses objectifs et les résultats attendus. Ensuite, place a été faite aux communications. Présentant la première communication, Dr Aboudou Raïmi Kpossou a fait savoir que le Bénin est un pays d’endémie, car toute la population est à risque. Dans son exposé, il a mis l’accent sur le caractère silencieux de la maladie chez la majorité des personnes infectées, le taux de prévalence épidémiologique dans les départements du Bénin, les modes de transmission, les facteurs à risque pour contracter le virus et ses manifestations cliniques. Au Bénin, la prévalence est estimée à 9,9 % pour l’hépatite B et 4,12 % pour l’hépatite C. Il ressort de l’exposé du communicateur que les hépatites B et C sont les plus contagieuses. Pour lui, l’hépatite B est 100 fois plus contagieuse que le Vih/Sida, et l’hépatite C en est 10 fois plus contagieuse. La négligence de la maladie et le manque de traitement, selon lui, peuvent entraîner des complications et conduire à une cirrhose de foie ou au cancer de foie, d’où la nécessité de faire très tôt le dépistage pour connaître son état sérologique. Il invite les Osc et les hommes des médias à mobiliser les populations et leur donner les vraies informations sur la maladie afin qu’elles s’entretiennent. Importance du dépistage « Il n’est plus acceptable qu’on meure d’hépatite de nos jours au Bénin », a souligné le professeur Nicolas Kodjoh, président de l’Aboschvi et communicateur sur le deuxième thème intitulé «Hépatites virales : Moyen de prévention et possibilités de traitement». Il indique que l’hépatite virale est une cause fréquente de décès au Bénin. Il s’agit de maladies évitables pour lesquelles des traitements existent (vaccin, médicaments) et il importe de multiplier les séances de sensibilisation et de formation pour améliorer les connaissances de la population et susciter leur volonté spontanée pour le dépistage et le traitement de la maladie. Le dépistage, la vaccination et la réduction des risques de transmission sont des moyens de prévention des hépatites. Au terme des deux communications, l’opportunité a été donnée aux participants de poser leurs préoccupations. Ce qui a suscité plus de débats, ce sont les données statistiques sur la maladie au niveau des départements du Bénin. En cela, la plupart des préoccupations se résument à ce que fait réellement l’Etat pour freiner la propagation de la maladie, surtout dans les zones à risque telles que les départements de l’Atacora, du Borgou et de l’Alibori qui ont les taux les plus élevés de personnes atteintes de l’hépatite. Visiblement, les participants, convaincus que l’hépatite ne doit plus porter atteinte à la vie humaine, se sont engagés à jouer individuellement et collectivement leur rôle pour que la famille Aboschvi s’élargisse pour accompagner le Bénin à l’élimination de l’hépatite d’ici 2030. Pour clôturer la formation, le professeur Nicolas Kodjoh s’est personnellement réjoui de la volonté des Osc et des médias à porter le combat vers l’élimination de l’hépatite virale au Bénin. Il a alors exhorté les acteurs à prendre des initiatives fortes. Il les a rassurés que le soutien de l’Aboschvi ne leur fera jamais défaut.