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Revue du Projet de lutte contre les maladies tropicales négligées:Faire le bilan et tracer des perspectives pour 2015

Santé
Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 27 janv. 2015 à 06h54

Les acteurs du système sanitaire béninois se réunissent depuis hier lundi 26 janvier à Bohicon dans le cadre de la revue annuelle du Projet de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN). L’objectif principal de cette rencontre est de faire le point des activités de la lutte en 2014 et envisager les perspectives pour 2015.

Pour les présentes assises, les médecins de zones ainsi que les divers acteurs intervenants comme relais communautaires du Programme national de lutte contre les maladies transmissibles sont mobilisés durant les quatre jours que dureront les travaux de cette revue annuelle. Les affections les plus fréquentes au niveau de la population béninoise sont le paludisme, les infections respiratoires aiguës, les affections gastro-intestinales, les lésions traumatiques, les diarrhées, les anémies, les affections dermatologiques, l’hypertension artérielle, les affections urogénitales, les affections respiratoires, sans oublier des affections oculaires. S’agissant des maladies tropicales négligées dites MTN, elles sont un groupe de maladies transmissibles qui sévissent dans les pays pauvres comme le Bénin et pourrissent la vie aux personnes vulnérables en mettant en péril leur santé. On dénombre dans le monde, plus d'un milliard de personnes dont des milliers au Bénin, souffrant d'une ou plusieurs maladies tropicales négligées. La plupart de ces maladies sont des maladies parasitaires dues à des protozoaires ou des helminthes. Au Bénin, c’est le Projet de lutte contre les maladies tropicales négligées (PNLMT) dirigé par Dr Wilfrid Batcho qui travaille à l’éradication de ces maladies dites des pauvres.
A l’ouverture des travaux de ces assises, Dr Jean-Jacques Tougoué, conseiller technique en charge du Bénin pour le RTI / Washington aux USA, a indiqué qu’il n’est un secret pour personne aujourd’hui que ces maladies dites MTN impactent disproportionnellement les populations pauvres et rurales qui n'ont pas accès à l'eau potable, à l'assainissement, et aux médicaments essentiels. Il a saisi l’occasion de cette revue annuelle pour saluer la volonté du Bénin à venir à bout de ces maladies en se dotant d’un plan national de lutte intégrée contre les maladies tropicales négligées pour les prochaines années. Il s’agira au cours de cette rencontre, poursuit-il, non seulement de faire le bilan de l’année 2014 mais aussi de tracer les perspectives pour la nouvelle année. Cependant, ceci interviendra après la mise en échelle des activités dans ce secteur. Une mise à l’échelle qui aura permis de partir de zéro cartographie à huit cartographies avec l’espoir de voir tout le Bénin être cartographié au cours de cette année 2015 sans occulter les traitements de masse.
Toutefois, pour Dr Jean-Jacques Tougoué, le véritable défi, c’est la qualité des résultats. Il convie donc les participants à beaucoup insister sur la qualité des résultats.
Invité à prendre la parole pour procéder à l’ouverture de cette rencontre en lieu et place du ministre de la Santé empêché, le directeur départemental de la Santé (DDS) du Zou-Collines, François Kossouoh devait rappeler l’importance de cette rencontre qui vise à faire le bilan des actions menées sur le terrain en 2014 par le Projet de lutte contre les maladies tropicales. Il a précisé que les données recueillies lors des différents traitements de masse de 2014 seront mises à jour. Aussi, faut-il faire le point de l’expérience de la collaboration avec le réseau MTN dans le cadre de la motivation des relais communautaires et du personnel de santé.
Outre les communications qui seront présentées par des spécialistes sur des activités exécutées, les participants auront également droit à des présentations par zones sanitaires des actions de lutte contre les MTN. Des maladies qui rôdent dans notre environnement où elles détruisent silencieusement et sûrement des vies innocentes étant donné que les conditions de vie et d'hygiène ne sont pas encore celles désirées.