La vision de la Politique nationale de santé communautaire (Pnsc) est noble. Elle promeut la mise en place « d’un système de santé communautaire, intégré, performant, résilient et pérenne basé sur l’approche « One health» à travers une disponibilité permanente des soins curatifs de base, promotionnels, préventifs et palliatifs avec la revalorisation et la pleine participation de tous les intervenants communautaires pour le bien-être de tous » à l’horizon 2030.
Réforme phare du secteur de la santé adoptée le 6 mai 2020, la nouvelle formule de la Pnsc est une priorité nationale en ce sens qu’elle permettra de contribuer significativement à améliorer les conditions de vie de plus de onze millions de Béninois à travers le déploiement des relais communautaires qualifiés dans tous les quartiers, villages et hameaux.
Selon le document de mise en œuvre, elle vise « l’amélioration du bien-être de tous, en particulier des populations vulnérables, par le développement de la capacité de chaque homme, femme, adulte ou enfant, à protéger sa santé et son bien-être, dans son environnement favorable, pérenne et résilient contre les épidémies ou toutes affections quelle que soit son origine (humaine, animale, environnementale, végétale) dans un cadre de vie à maintenir sain ».
La Pnsc est voulue et facilitée par le gouvernement.
« L’engagement du chef de l’Etat et de son gouvernement a permis de mettre en place une ligne de financement dénommée ‘’Fadec santé communautaire’’. Cette ligne de financement directement mise à la disposition des communes permet de financer les interventions de santé communautaire », rassure Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé.
Le dispositif Pnsc ne connaîtra aucun raté. L’exécutif y mettra les moyens. La ligne de financement « connaîtra une augmentation progressive jusqu’à la prise en charge complète du financement du déploiement de la Pndc par les mairies d’ici 7 ans. Chaque année, il est prévu une dévolution progressive du financement aux mairies de l’ordre de 15 % », annonce-t-il.
Les défis liés à la gestion des situations d’épidémies aux causes évitables et ceux relatifs à l’atteinte des Objectifs de développement durable, notamment l’Odd 3, en ce qui concerne la réduction du taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile, pourront être davantage maîtrisés.
La Pnsc comporte six orientations stratégiques. La première soutient l’amélioration des connaissances des populations pour la gestion durable d’une vie saine et le bien-être ; la deuxième encourage le renforcement des compétences des acteurs. La troisième s’intéresse à l’offre de services de santé préventifs, curatifs, promotionnels et palliatifs aux populations à domicile, dans les quartiers et villages. La quatrième orientation stratégique envisage la distribution à base communautaire de produits, commodités de santé et autres. Les stratégies de financement et d’appui à la mobilisation communautaire sont au cœur du cinquième axe. La sixième et dernière orientation stratégique met l’accent sur le suivi et la surveillance communautaire des maladies/épidémies d’origine humaine, animale, environnementale, végétale ■