La Nation Bénin...
La zone sanitaire Allada - Zê -Toffo dispose désormais d’un centre de santé de référence. Fruit de la coopération bénino-japonaise, le joyau permettra de desservir les trois communes en tant qu’hôpital de zone, en vue de soins de santé de qualité au plus grand nombre. Il a été mis en service, vendredi 24 août dernier à Allada, par le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, avec la bénédiction du roi de la localité, Kpodégbé Toyi Djigla.
Les communes d’Allada, de Zê et de Toffo disposent désormais d’un hôpital de zone digne du nom. Fruit du partenariat bénino-nippon, son érection s’inscrit dans la logique du Nouveau départ de rapprocher les centres de santé des populations en vue de leur meilleure prise en charge.
« L’hôpital de zone d’Allada vient combler un important gap en équipements indispensables à la mise en œuvre des stratégies de facilitation et de l’accès des populations de modestes conditions aux services sociaux basiques qualitatifs », se réjouit le préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia. « L’imposant édifice dressé majestueusement pour desservir les communes d’Allada, de Toffo et de Zê s’illustre comme l’incarnation parfaite de ce que, sans tambour ni trompette, le programme d’action du gouvernement a, depuis un bon moment, abordé méthodiquement sa phase tangible », soutient-il.
Avant son inauguration, l’accès des populations aux services de santé était un casse-tête. La zone était la moins lotie en matière de centre de santé de référence. La situation obligeait les patients à faire le parcours du combattant.
« Les femmes enceintes nécessitant des césariennes et les patients grièvement blessés dans un accident de la route sont dirigés vers l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi, vers les cliniques privées ou le Cnhu », relève le maire d’Allada, Michel Acléhinto. Cette situation ne permettait pas de fournir les soins médicaux et les services appropriés aux populations. Fini désormais les nombreuses tracasseries et le stress avant de se faire soigner; la mise en service de l’hôpital de zone d’Allada est un grand soulagement.
« La présente inauguration vient donner une réponse aux nombreux défis des services sociaux de base véritablement répartis », apprécie le maire. L’hôpital permettra de renforcer le système de mise en œuvre des services de soins par zones sanitaires et d’offrir des services uniformes entre les zones afin d’encourager l’amélioration des services de santé, poursuit-il.
Modernité
D’un coût global de 11 milliards de francs Cfa, dont 10 milliards représentant la contribution du Japon et 1 milliard pour le budget national, le joyau s’illustre comme l’un des plus modernes dans la sous-région ouest-africaine. Son plateau technique est bien fourni. D’une capacité de 65 lits d’hospitalisation, il s’étend sur une superficie de 5 hectares. On y trouve différents services dont les urgences, les examens médicaux, la pharmacie, les consultations et soins spécialisés, la gynécologie, la maternité, deux blocs opératoires et le laboratoire. A cela s’ajoutent l’unité de kinésithérapie ; la maintenance; les locaux du personnel, des accompagnants ; les bureaux de l’administration ; la cuisine; la buanderie ; la morgue ; le château d’eau.
Le souci du Japon en finançant ce projet est de contribuer à l’amélioration de la carte sanitaire au Bénin. « Nous avons souhaité apporter notre contribution dans ce domaine important pour soutenir les efforts du gouvernement béninois qui fait de l’amélioration des conditions de vie de la population une priorité», souligne l’ambassadeur du Japon près le Bénin, Kiyofumi Konishi.
L’architecture de l’hôpital offre une bonne fonctionnalité et une bonne complémentarité des services. Sa situation géographique se révèle aussi être un atout majeur. « L’hôpital de zone d’Allada est le seul situé entre Abomey et Abomey-Calavi. Sa mise en service va résoudre les problèmes des évacuations sanitaires, notamment des mères en couche et des nouveau-nés », apprécie le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin. Le souhait est que le personnel puisse pratiquer une qualité de soins digne de l’investissement et assurer une bonne écoute aux patients, exhorte-t-il.