«Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine» : Focus sur l’arsenal juridique renforcé au Bénin
Santé
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La Redaction, le 02 févr. 2022
à
10h39
Dans son message rendu public, hier mardi 1er février, en prélude à la célébration de la Journée internationale «Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine», la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, a insisté sur le respect de la loi portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe.
La loi N° 2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin vient renforcer l’arsenal juridique contre les mutilations génitales féminines. C’est ce qu’a fait savoir la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Véronique Tognifodé, dans son message en prélude à la célébration de la Journée internationale «Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine». Elle ajoute que cette nouvelle loi vise à décourager les récidivistes. En effet, malgré les dispositions législatives et les différentes actions de sensibilisation, le mal persiste. A en croire la ministre Véronique Tognifodé, cet état de choses a amené le législateur à corriger les insuffisances pour donner une nouvelle dimension à la lutte contre les mutilations génitales féminines. « Quiconque a pratiqué sur une personne de sexe féminin toute mutilation génitale ou toutes autres opérations concernant ses organes, est puni d’un emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) francs Cfa à deux millions (2 000 000) de francs Cfa », relève la ministre des Affaires sociales.
Des dispositions corsées
Toute sorte d’intervention qui inclut l’ablation totale ou partielle ou la lésion des organes génitaux externes pour des raisons culturelles, religieuses et non thérapeutiques, est punie par la loi 2021-11 du 20 décembre 2021. « Lorsque la mutilation génitale est pratiquée sur une mineure, le coupable est puni d’un emprisonnement de trois (03) ans à cinq (05) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à trois millions (3 000 000) de francs Cfa», stipule le législateur dans la loi N° 2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin. Les nouvelles dispositions ne font aucune grâce aux auteurs de mutilation génitale. Pour preuve, la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance rappelle : « En cas de décès de la victime, l’auteur est puni de la réclusion criminelle de 10 ans à 20 ans et d’une amende de 1 million à 5 millions de francs Cfa… ». Saisissant donc l’occasion de la célébration de la Journée internationale «Tolérance zéro à la mutilation génitale féminine», Véronique Tognifodé a exhorté à l’observance rigoureuse des dispositions de la loi 2021-11 du 20 décembre 2021 et à la dénonciation immédiate aux autorités compétentes, des auteurs et complices de mutilations génitales féminines.
Par Estelle VODOUNNOU (Stag.)