Usage des appareils radiologiques: Les exploitants de l’Atacora sensibilisés
Santé
Par
Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 19 août 2021
à
07h04
L’Autorité nationale de sûreté radiologique et de radioprotection (Ansr) a rencontré les exploitants du département de l’Atacora, lundi 16 août, à la préfecture de Natitingou. C'est pour une séance de sensibilisation à l’usage des appareils radiologiques. Composés des Personnes compétentes en radioprotection, des maires, des agents de santé et du secteur industriel, les participants ont pu comprendre la réglementation en vigueur en matière de radiologie au Bénin.
Conduite par son secrétaire permanent, le professeur Kuassi Marcellin Amoussou-Guénou, la délégation de l’Autorité nationale de sûreté radiologique et de radioprotection (Ansr) rattachée à la Présidence de la République a échangé avec les exploitants des communes de l’Atacora, lundi 16 août dernier. C'est à la salle de conférence de la préfecture de Natitingou en présence du secrétaire général, représentant le préfet.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des séances de dissémination des textes réglementaires régissant le secteur de la radiologie au Bénin depuis le vote de la loi n°2017-29 du 15 mars 2018 portant sûreté radiologique et sécurité nucléaire en République du Bénin. Cette loi, selon les responsables de l’Ansr, régit les pratiques et activités impliquant les matières nucléaires et des sources de rayonnements ionisants dans les secteurs économiques et sociaux publics et privés.
C’est pour mieux faire connaître cette loi et les dispositions légales réglementaires que le professeur Kuassi Marcellin Amoussou-Guénou et son équipe sont allés échanger avec les exploitants des sources radiologiques du département de l’Atacora. Les participants venus des différentes communes sont des personnes compétentes en radioprotection, des maires, des agents de la Police républicaine, des agents de santé et du secteur industriel. Le but visé par l’Autorité nationale de sûreté radiologique et de radioprotection (Ansr) est de contribuer à un meilleur encadrement de l’utilisation des rayonnements ionisants afin de limiter les risques chez les utilisateurs.
Pour un suivi rigoureux des appareils
Il s’agit d’une exigence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), selon les explications de Mahougnon Boniface Zinsou, ingénieur en radioprotection, chef service sécurité nucléaire à l’Ansr. Ces sources radiologiques, informe-t-il, existent dans plusieurs domaines notamment la médecine, l’industrie, et la recherche et sont difficilement détectables. Au Bénin, confie-t-il, l’Agence internationale d’énergie atomique a outillé l’Ansr pour accomplir sa mission. La mission de l’autorité, ses attributions, ses organes ont été présentés aux participants qui ont aussi eu droit à diverses communications dont la réglementation des matières nucléaires en République du Bénin, radioprotection des travailleurs et des patients…
Au terme de la séance, il est attendu que tous les exploitants déclarent leurs matériels radiologiques afin qu'un suivi rigoureux desdits appareils soit fait, même à l’état usagé. Car ils peuvent contenir des matières nucléaires dangereuses d’après le secrétaire permanent.
« Quand les appareils sont usagés, on ne doit plus les jeter comme un lit gâté parce qu’ils contiennent des matières nucléaires », a ajouté le professeur Marcellin Amoussou-Guénou. Il demande aux exploitants d’envoyer leurs personnes compétentes en radioprotection pour se faire former et invite chaque acteur au respect des textes réglementaires d’autre part. L’on peut déjà se réjouir de l’avènement de la loi n°2017-29 du 15 mars 2018 portant sûreté radiologique et sécurité nucléaire en République du Bénin qui est une avancée, car on ne peut plus importer au Bénin des appareils radiologiques sans une autorisation préalable.
Rachad Adjibadé, membre du conseil de surveillance à l’Ansr salue la clairvoyance du chef de l’État qui a permis la création de l’autorité. Car, dit-il, dans la sous-région, seul le Bénin ne dispose pas de cet instrument pour la réglementation des rayonnements ionisants. « À travers cette autorité, nous allons combler ce vide et permettre aux utilisateurs de connaitre ce que c’est que les rayonnements ionisants et les moyens de se protéger », confie le conseiller technique du ministre de la Santé.