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34e édition de la Journée mondiale de la Population: Pour la prospérité partagée, le Bénin prône l’égalité des sexes

Société
Libérer le pouvoir de l’égalité entre les hommes et les femmes Libérer le pouvoir de l’égalité entre les hommes et les femmes

Le Bénin a officiellement célébré la 34e édition de la Journée mondiale de la Population (Jmp), samedi 17 juillet à Savè. Cette année, le pays et ses partenaires misent sur la libération du pouvoir de l’égalité des genres pour une prospérité pour tous.

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 18 juil. 2023 à 08h48 Durée 3 min.
#égalité des sexes
L’avenir, c’est aujourd’hui. C’est pour les femmes et avec elles qu’il sera plus pacifique, résilient et durable. Le Bénin et ses partenaires croient fermement à cet idéal. C’est cette motivation qui a soutenu la célébration officielle de la 34e édition de la Journée mondiale de la Population, samedi 17 juillet au stade de Savè. 
« Il est important que nous marquions une pause pour nous rendre à l’évidence qu’un peuple ne se perpétue que s’il se donne les moyens de vaincre ses vulnérabilités, de surmonter ses peurs et de renforcer sa résilience à toute épreuve. La vision du président Patrice Talon, c’est qu’il nous faut parvenir de façon concertée à un consensus sur les changements de paradigmes à opérer en vue d’accélérer la transition démographique dans notre pays. Faire en sorte que l’évolution de notre démographie soit un atout pour notre développement », soutient Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat, chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale.
Intitulé « Libérer le pouvoir de l’égalité entre les hommes et les femmes : Faire entendre la voix des femmes et des filles pour libérer les possibilités infinies de notre monde », le thème de cette 34e édition de la Jmp exhorte les acteurs à faire progresser l’égalité de genre pour créer un monde plus juste, plus résilient et plus durable aux innombrables possibilités.
Pour Dénis Oba Chabi, maire de Savè, pour mieux comprendre les préoccupations réelles des femmes, il ne s’agit plus de réinviter la roue. « Les aspirations des femmes et des filles sont légitimes, en toute circonstance, que ce soit dans des contextes humanitaires et de développement : le progrès en matière d’égalité des genres nécessite d’écouter les voix des femmes, des filles et des autres personnes marginalisées pour comprendre les défis auxquels elles font face et leur permettre de réaliser leurs rêves et leur potentiel », explique-t-il.
Il pointe du doigt les faiblesses des politiques africaines qui freinent les droits des femmes et le développement : «Représentant 49,70 % de la population mondiale, elles sont pourtant souvent ignorées dans les discussions sur la démographie et leurs droits sont violés dans les politiques liées à la population. Le résultat, c’est que nous sommes dans un monde qui exclut et marginalise la moitié de la planète, c’est-à-dire un problème qui nous prive toutes et tous d’un avenir plus prospère, plus paisible et plus durable ».

Orientations

Les solutions à ces inégalités ne relèvent pourtant pas d’un miracle. Le maire de Savè en propose une short liste. Il faut « l’accélération de la progression de l’égalité des sexes, par l’accès à la santé et aux droits sexuels génésiques, une meilleure éducation ; des politiques du travail appropriées et des normes équitables sur le lieu de travail et à la maison, etc… », suggère-t-il. 
Sur la route du bien-être durable pour tous, nous avons aussi la fille et la femme, souligne Abdoulaye Bio Tchané. Il prône l'égalité des sexes au cœur des actions de développement en vue de garantir un monde de paix, d’équité et de justice.
Ces orientations sont également celles de Richmond Tiémoko, représentant résident de l’Unfpa, qui soutient qu’il y a un gain certain à rendre justice à la femme si les pays aspirent à la prospérité. « En encourageant les femmes et les filles à poursuivre leurs ambitions de vie, de famille et de carrière, nous les poussons à réaliser leur plein potentiel et mobilisons les capacités de direction, de création et d’innovation de la moitié de l’humanité pour une société meilleure. La promotion de l’égalité des genres est une solution transversale à de nombreuses questions démographiques », soutient-il, faisant référence à Natalia Kanem, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la Population.
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