La Nation Bénin...
Pendant
72 heures, la capitale économique du Bénin a abrité l’atelier régional du Fonds
d’affectation spéciale des Pays les moins avancés (Pma) et des Petits Etats insulaires
en développement (Peid), organisé sous l’égide du Conseil des droits de l’homme
des Nations Unies. Une rencontre de haut niveau qui a abouti à l’adoption de la
Déclaration de Cotonou, assortie de recommandations stratégiques pour renforcer
la mise en œuvre des résolutions onusiennes.
Sous la houlette de par Jürg Lauber, président du Conseil des droits de l’homme, l’atelier régional du Fonds d’affectation spéciale des Pays les moins avancés (Pma) et des Petits Etats insulaires en développement (Peid) a réuni pendant 72 heures, les représentants de 23 pays africains bénéficiaires du fonds. L’objectif est de dresser un bilan des projets soutenus, partager les bonnes pratiques et poser les bases d’une mise en œuvre efficace et durable des recommandations issues des mécanismes onusiens. Pour Mahamane Cissé-Gouro, directeur au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, cet atelier représente « une opportunité capitale» de renforcer les capacités nationales. « Il ne suffit pas d’adopter des résolutions. Il faut veiller à leur concrétisation », a-t-il insisté, saluant la convergence autour de la nécessité d’un mécanisme centralisé pour le suivi. Le Bénin, salué pour son engagement exemplaire, la ratification des principaux instruments internationaux, le respect des délais de reddition de comptes, l’ouverture aux procédures spéciales, a été choisi comme pays hôte.
«
Notre engagement au sein du Conseil depuis 2022 a contribué à ce choix », a
rappelé l’ambassadeur Anglo Dan, représentant permanent à Genève.
Au terme des assises, la Déclaration de Cotonou, issue des travaux, engage les Etats à renforcer les dispositifs nationaux de suivi des recommandations, promouvoir la centralisation des données et la coordination interinstitutionnelle, mobiliser les ressources internes et externes pour leur mise en œuvre, encourager l’inclusivité et la participation des organisations de la société civile. Elle prévoit également un segment de suivi en février 2026 pour évaluer les progrès réalisés. Le secrétaire général du ministère de la Justice et de la Législation, Henri Fadonougbo, a salué un « cadre propice au partage d’expériences» et exprimé l’espoir que les engagements pris à Cotonou contribueront à « un impact tangible sur la situation des droits humains » en Afrique. L’atelier de Cotonou s’affiche ainsi comme une étape décisive vers une appropriation renforcée des mécanismes internationaux et une action coordonnée en faveur des droits fondamentaux sur le continent.