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Augmentation des tarifs de visite technique des véhicules: Les syndicats de transporteurs et les associations de consommateurs s’opposent et dénoncent

Société
Par   Didier Pascal DOGUE, le 10 juin 2015 à 05h50

Sous l’impulsion du Mouvement ad'hoc pour la réhabilitation de l’image du Bénin (MARIB) de Jacques Ayadji, syndicaliste du secteur des transports, des syndicats de transporteurs, des Organisations de la Société civile et des associations de consommateurs sont montés, hier mardi 9 juin, au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent l’arnaque ou le racket des usagers des services du Centre national de sécurité routière. Cette dernière a selon eux récemment augmenté les tarifs de la visite technique des véhicules qui sont passés globalement de 11 500 F CFA à 17000F CFA. C’était lors d’une conférence publique à Cotonou.

« Ça ne passera simplement pas. Nous disons non. Nous sommes responsables de ce qui nous arrive. Nous sommes tous coupables de ce qu’on nous impose». Voilà en quels termes on peut résumer les réactions, hier mardi 9 juin, de Jacques Ayadji, Ernest Gbaguidi de l’ONG Bénin Santé Secours, Darius Agbo porte-parole d’ADECO-Bénin, Romain Accrombessi, Pierre Agoli-Agbo, président national de la Confédération des entreprises de transports et Gabriel Kato Atita, lors de la conférence publique de dénonciation qu’ils ont animée.
Darius Agbo, dans la déclaration lue à l’occasion en leur nom a dit opposer un refus catégorique à cette augmentation unilatérale du tarif de 11 500F CFA à 17 000 F CFA. Il demande au Centre national de sécurité routière (CNSR) de surseoir immédiatement à l’application des nouveaux tarifs et de recourir pour ses investissements au financement de l’Etat, propriétaire du centre. Dans la déclaration, il exige le remboursement immédiat et sans conditions des trop perçus à tous les usagers contraints de payer les nouveaux tarifs.
Les "manifestants" dénoncent la mise à l’écart des syndicats (conducteurs et transporteurs) et des associations de consommateurs dans la gestion du centre, exigeant la dissolution immédiate du Conseil d’administration et son remplacement par un autre constitué et composé de tous les acteurs de la sécurité routière et l’ouverture immédiate du dialogue avec les différents acteurs pour une réforme consensuelle du CNSR.
Justifiant cette augmentation, les autorités du CNSR, précise Darius Agbo dans sa déclaration, veulent acquérir des équipements pour assurer leurs prestations de contrôle technique, des radars de contrôle de vitesse, construire des immeubles pour étendre leurs locaux afin de rapprocher les services des usagers et recruter du personnel pour faire face au parc sans cesse croissant.
Plusieurs intervenants se sont associés à cette initiative du MARIB, notamment Martin Assogba d’ALCRER et entendent descendre dans la rue dans le cadre d’une marche pacifique, sous huitaine, si rien n’est fait pour dire non à cette décision qui a déjà des répercussions sur les tarifs des transports.