Campagne de commercialisation de cajou 2024-2025: Les acteurs mobilisés pour le succès de l’opération
Société
Des dispositions prises pour une campagne de commercialisation sans anicroche
La campagne nationale de commercialisation de la noix de cajou au titre de 2024-2025 a été lancée, jeudi 30 janvier dernier à Bassila. Les différents acteurs de la filière venus des communes du Bénin se sont fortement mobilisés autour de la Chambre nationale d’agriculture, de l’Interprofession de la filière anacarde (Ifa Bénin) et bien d’autres structures impliquées dans cette opération pour rassurer du bon déroulement de ladite campagne.
Par
Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 06 févr. 2025
à
14h09
Durée 3 min.
#Campagne de commercialisation de cajou 2024-2025
Le top a été donné pour la commercialisation de la noix de cajou au Bénin. La campagne s’est ouverte, jeudi 30 janvier dernier, et sera clôturée, vendredi 30 mai prochain, selon les conditions de commercialisation fixées par le gouvernement. Elle va se dérouler suivant un circuit unique avec un prix fixe de 375 francs le kilogramme dont 5 francs pour les fonctions critiques, explique l’honorable Léopold Lokossou, président de l’Interprofession de la filière Anacarde (Ifa Bénin). Au niveau des Coopératives villageoises de producteurs d’anacarde (Cvpa), la noix de cajou sera vendue par les producteurs des Cvpa contre un paiement au comptant. Les transformateurs suivant leur plan de zonage vont retirer leur bordereau d’enlèvement au niveau des Coopératives communales des producteurs Anacarde afin d’aller se faire approvisionner conformément aux besoins exprimés au niveau des magasins des Cvpa et des marchés autogérés. Le bordereau de livraison délivré par la suite va retracer le parcours à suivre pour le transport vers l’usine concernée.
L’honorable ajoute que la mise à disposition de ces différents bordereaux est gratuite. Les dispositions d’appui sécuritaire avec les structures de soutien sont prévues pour encadrer les opérations de commercialisation au niveau des Cvpa avec un suivi régulier pour la collecte des données statistiques et la gestion des difficultés éventuelles. Les divers services concernés sont invités à empêcher la sortie fraudeuse de la production nationale vers d’autres pays, mais aussi éviter des stocks en dehors des magasins retenus par les Cvpa. Les acteurs ont salué la dynamique mise en place pour rassurer les producteurs. Celle-ci a permis une bonne organisation de la filière sous le lead du chef de l’État.
« Toute notre reconnaissance au chef de l’Etat pour son soutien en faveur de la promotion de la filière cajou au Bénin », affirme Sahadatou Atta Kakayitchi, présidente de la Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Bénin (Fenapab). Pour le succès de cette campagne, elle sollicite l’implication des services déconcentrés de l’Etat pour garantir sa bonne exécution. Elle reconnait à l’instar de tous les acteurs qui se sont succédé au pupitre que la filière cajou est désormais recentrée autour des producteurs et transformateurs. Son essor est attribué au président Patrice Talon qui a su réorganiser la filière avec les acteurs, rassurant ainsi les producteurs d’un avenir radieux pour leurs activités. Selon les explications de la présidente de la Fenapab, cette structure regroupe aujourd’hui 45 communes de producteurs d’anacarde et 1255 coopératives réparties dans 1255 villages.
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Impact de la réorganisation de la filière
Ces coopératives représentent, dit-elle, 168 318 producteurs membres de la Fédération nationale des producteurs d’anacarde (Fenapab) dont
24 430 femmes. Les plantations de la fédération couvrent une superficie totale de 476 815 hectares pour une production annuelle estimée à 225 810 tonnes de noix brutes de cajou. « Aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement à assurer que toutes les noix de cajou soient commercialisées à travers le mécanisme consensuel de vente groupée mis en place », informe-t-elle. L’engagement en faveur de la transparence et de la régularisation du marché est un atout majeur pour la pérennité du secteur, a indiqué Achille Onikoudé, représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep).
Il ajoute que les actions visant la réhabilitation des anciennes plantations et l’application des bonnes pratiques agricoles ont permis d’avoir une production agricole estimée à 225 000 tonnes de noix de cajou, soit une augmentation de 24 000 tonnes par rapport à la saison précédente. La vision du chef de l’Etat de promouvoir le développement agricole et son leadership ont été des sources d’inspiration pour tous les acteurs. Il invite les structures à avancer vers cette campagne avec patience et ambition tout en étant des ambassadeurs de cette filière pour la faire briller sur la scène nationale et internationale.
« L’option faite par le gouvernement de promouvoir l’industrialisation de notre pays pour la création d’emplois et de richesse à travers le développement des filières agricoles engage l’Interprofession de la filière anacarde qui est le cadre de concertation des deux familles d’acteurs à savoir la Fenapab, le Cntc pour assurer la commercialisation en un système groupé et la transformation de la totalité du volume de la production nationale de la noix d’anacarde au Bénin », indique Léopold Lokossou. « La transformation au plan local de toute la production nationale des noix de cajou du Bénin est une préoccupation du gouvernement. Nous gardons espoir que cette volonté ne restera pas un simple vœu », a rassuré Charles Kayembe, président du Conseil national des transformateurs de cajou. Au nom du ministre de l’Industrie et du Commerce, Rafiou Challa a lancé les opérations et invité l’interprofession de la filière Anacarde à faire le nécessaire pour faire évaluer les balances à utiliser dans le cadre de cette campagne par l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et du contrôle qualité. Il appelle aussi tous les acteurs et maires à accompagner les structures de l’Etat dans le cadre de la lutte contre les sorties frauduleuses des productions afin de préserver les efforts communs et de relever le défi de performance de la filière■