La Nation Bénin...
La
restitution de l’analyse genre du projet Cascade visant à appuyer les mesures
et politiques du gouvernement en vue du renforcement de l’état nutritionnel et
alimentaire des enfants et des femmes a notamment meublé, ce mardi 18 février à
la préfecture de Porto-Novo, les travaux de la première session ordinaire du
Conseil départemental de concertation et de coordination de l’Ouémé au titre de
l’année 2025.
Les
résultats de l’étude sur l’analyse genre du projet Cascade ont été au cœur de
la première session ordinaire du Conseil départemental de concertation et de
coordination de l’Ouémé au titre de l’année 2025, ce mardi 18 février. Les
travaux ont connu la participation, outre du préfet de l’Ouémé, Marie
Akpotrossou, des acteurs clés des neuf communes à savoir les maires et leurs
adjoints, les secrétaires exécutifs et les présidents des commissions
permanentes des mairies.
La
communication sur le projet Cascade a été conjointement présentée par la
directrice départementale en charge des Affaires sociales de l’Ouémé, Dr
Solange Odjo Ahlonsou et l’Ong en charge de sa mise en œuvre au niveau du
département. L’accent a été mis sur les inégalités de genre qui entravent la
mise en œuvre de ce projet. Lequel est
exécuté dans 20 communes du Bénin dont trois dans le département de l’Ouémé à
savoir Dangbo, Adjohoun et Bonou.
Le projet vient en appui aux autres mesures et politiques du gouvernement visant à renforcer l’état nutritionnel et alimentaire des enfants et des femmes. L’étude a révélé qu’il y a des pesanteurs sociologiques qui entravent la bonne alimentation et la bonne nutrition de la femme et de l’enfant dans les communautés. Il est important, selon la directrice départementale, que les maires soient entretenus sur ces pratiques rétrogrades pour une prise de conscience. Une fois outillés, les maires et autres pourront attirer l’attention des maris et des chefs de ménages sur le fait que les filles en âge de procréer, les femmes, les jeunes garçons en pleine croissance ont plus besoin de nutriments et d’être bien nourris que quiconque. Il s’agira de faire éviter les pratiques dans les ménages où les femmes ont tendance à prioriser dans le service des aliments leurs maris à qui elles servent plus en quantité et en qualité, a insisté Dr Solange Odjo Ahlonsou.
Avoir des enfants intelligents
Cette
pratique, à l’en croire, n’est pas une bonne chose. C’est plutôt d’abord les
enfants qui doivent être bien nourris, car ce faisant, ils auront
l’intelligence développée, a insisté la directrice départementale. La solidité
du quotient intellectuel de l’enfant dépend énormément de son alimentation,
a-t-elle ajouté se basant sur les résultats de certaines études. Il faut ouvrir
l’intelligence de l’enfant et le préparer à bien réfléchir quand il va grandir.
Cela, a expliqué Solange Odjo, passe déjà par la bonne alimentation de la mère.
La directrice départementale en charge des Affaires sociales invite les maires
à démultiplier la sensibilisation et à trouver le bon filon pour renforcer les
capacités des chefs de villages, des maris et des femmes sur la question de
service de repas dans les ménages. Ce qui permettra d’inverser la tendance
actuelle.
Dr Solange Odjo Ahlonsou rassure que le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance s’est approprié les résultats de cette étude. Un planning est déjà élaboré pour que des sensibilisations soient faites au sein des communautés afin de pouvoir impacter plus de personnes en ce qui concerne la connaissance des bonnes pratiques dans ce domaine.
Les réformes à l’Anip au menu
L’autre
temps fort de la première session ordinaire du Conseil départemental de
concertation et de coordination de l’Ouémé au titre de l’année 2025 a été la
présentation des réformes dans l’organisation, le fonctionnement et les
procédures internes de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip).
L’exercice a été fait par le délégué départemental Anip Ouémé, Donald
Agbédjinou. Il est revenu de long en large sur les innovations majeures dont la
mise en service de la plateforme eservice.anip.bj et le lancement d’un chat bot
à base de l’intelligence artificielle pour des réponses instantanées 24/24h et
7j/7. Les populations n’ont plus besoin donc de se déplacer avant de faire ou
d’authentifier leurs demandes et soumettre des corrections en ligne, a expliqué
Donald Agbédjinou. L’initiative a été prise, à l’en croire, pour faciliter la
tâche aux populations et régler un tant soit peu le problème d’engorgement des
services de l’Anip notamment dans les mairies où de longues files d’attente
s’observent au quotidien. Le délégué départemental a insisté sur les autres
défis qui restent à relever notamment, l’enregistrement des décès pour lequel
il a sollicité l’engagement des maires. Les participants au Cdcc ont saisi
l’occasion pour soulever certaines préoccupations liées aux services de l’Anip
dans leurs communes. Donald Agbédjinou a tenté d’apporter des éléments de
réponses avant d’annoncer une rencontre prochaine entre l’Anip et les maires.