La Nation Bénin...
Décédé le samedi 3 février dernier à l'hôpital Saint Padre Pio de Rotondo en Italie, la dépouille du père Léopold Gninou, rapatriée au pays, est inhumée, ce jeudi 15 février au cimetière du séminaire Louis Pariso de Tchanvédji. C’est un village de la commune de Klouékanmè dans le Couffo.
Avant l’enterrement proprement dit, le cortège funèbre du serviteur, que pleurent les chrétiens catholiques du Mono et du Couffo, a marqué un arrêt à Dogbo où une messe corps présent a été dite en l’église Saint Jean-Baptiste. Elle a été concélébrée par un collège de prêtres présidé par l’évêque du diocèse de Lokossa, Mgr Victor Agbanou, président en exercice de la Conférence épiscopale du Bénin.
« La mort du père Léopold Gninou, à 57 ans, pourrait paraître à nous les humains comme une perte », relève l’évêque qui ajoutera que « seul Dieu sait pourquoi il a rappelé son serviteur à cet âge de la maturité et de moisson d’expériences ». En saluant le côté humanitaire du défunt, Mgr Victor Agbanou souligne combien Léopold Gninou aimait « se dépouiller pour contribuer à la satisfaction des besoins des autres ».
A l’en croire, le défunt souffrait d’insuffisance rénale. Une maladie pour laquelle il s’était rendu en Italie, pour la troisième fois, en vue de prendre des soins. Mais le dialysé reviendra au pays en bière. Sa dépouille a été accueillie dans la soirée du mercredi 14 février dernier à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou. Elle a été exposée sur la paroisse Sacré-Cœur de Cotonou où, explique l’évêque, le père Léopold Gninou vivait depuis quelques années, en vue de suivre correctement ses traitements sanitaires.
Quelques-uns de ses anciens coreligionnaires de la paroisse ont, eux aussi, effectué hier, tout comme quelques personnalités politico-administratives, le déplacement de Tchanvédji en vue de lui faire leurs adieux. Une messe corps présent avait été dite aussi, dans la soirée du mercredi dernier, sur la paroisse Sacré-Cœur. C’était l’une des activités ayant maintenu la ferveur autour de la mémoire du défunt jusqu’au départ de Cotonou du cortège funèbre.
Son frère aîné, abbé Victor Gninou, rappelle que le disparu est né à Dogbo-Tota, le 15 décembre 1961 et ordonné prêtre de Jésus-Christ, le 7 décembre 1991, par son Excellence Mgr Robert Sastre de vénérée mémoire.
Sur le plan humanitaire, le père Léopold Gninou était un militant de la cause des personnes vulnérables surtout des enfants et des malades. Sa dernière action dans ce domaine, témoigne l’abbé Victor Gninou, fut la mise en place d’une caisse de solidarité pour venir en aide aux dialysés démunis. Le Centre national hospitalier universitaire-Hubert Koutoucou Maga (Cnhu-Hkm) a servi, le 1er janvier 2018, de cadre à l’organisation de cette activité?
Désiré C. VIGAN A/R Mono-Couffo