« Je suis heureux
d’avoir pris part à cet atelier sur les techniques de plaidoyer basées sur les
évidences. La séance que nous avons eue précédemment nous a permis de relever
les problèmes en matière de santé sexuelle et reproductive. Aujourd’hui, grâce
aux techniques de plaidoyer, nous avons pu identifier les obstacles qui nous
empêchaient d’aller vers la pleine jouissance de nos droits et nous avons pu
les classer par priorité ». Tout comme Philippe Madodé, de nombreux jeunes
scolarisés ou non de la commune de ToriBossito ont pris part, samedi dernier, à
l’atelier sur les techniques de plaidoyer basées sur les évidences. A
l’occasion, ils ont suivi une série d’activités leur permettant de comprendre
l’importance de leur participation aux décisions, à l’élaboration des
politiques et programmes qui concernent directement leur avenir, d’identifier
les obstacles qui les empêchent de jouir de leurs droits en santé sexuelle et
reproductive et à partir de ces obstacles, sélectionner leurs priorités pour
enfin formuler des points de plaidoyer prioritaires. Brian Sossou, présidente
de l’Ong ‘’Filles en actions’’, souligne qu’il est plus que nécessaire de créer
un leadership collectif des jeunes en renforçant leur capacité d’agir en faveur
de leurs droits en santé sexuelle et reproductive. Elle rappelle que l’Ong en
collaboration avec d’autres associations a pour tâche de mettre en œuvre le projet
‘’Nos droits, notre vie’’ du consortium « Billi now now » pour une durée de six
mois. «Vous savez bien que pour impulser des changements malgré les
sensibilisations, les questions d’autonomisation, de leadership et d’éducation,
il faudrait que des décisions soient prises face à des défis identifiés. C’est
pour cela que l’Ong travaille aussi bien avec les jeunes que les autorités
politico-administratives afin d’impulser ce changement sur les questions de
jouissance effective des droits en santé sexuelle et reproductive des jeunes »,
a-t-elle fait savoir tout en notant que pour observer des changements, il est
important pour les jeunes de s’exprimer. Rogatien Akouakou, maire de la commune
de Tori-Bossito, s’est réjoui que les jeunes soient désormais en mesure de plaider
auprès du conseil communal, des parties prenantes et des ministères sectoriels
en vue de la prise en compte de leurs besoins non couverts en santé sexuelle et
reproductive. Selon lui, l’éduca[1]tion
est une merveille qui n’a pas de prix et chaque dépense dans l’éducation est un
investissement pour une commune plus instruite. « Il nous faut un Tori-Bossito
de progrès, un Tori-Bossito de prospérité », a-t-il souhaité. Rappelons que ces
plaidoyers seront présentés aux autorités communales lors de la dernière activité
du projet et une piste de collaboration durable entre la mairie et les jeunes
sera explorée pour faciliter le travail entre ces deux parties prenantes.