La Nation Bénin...
La salle de conférence de l’Agence Universitaire de la Francophonie (Auf) à l’Université d’Abomey-Calavi a abrité, samedi 15 novembre dernier, la phase finale du projet Esaa Impact Forum Bénin 2025, financé par l’Union européenne à travers Erasmus+. Elle a réuni cinq finalistes venus du Nigéria, du Bénin, de l’Ouganda, du Ghana et du Malawi autour du thème : « Innovation, Employabilité et Coopération Universitaire pour les Odd ».
Face au défi persistant de l’insertion professionnelle, notamment dans les universités africaines, le projet Esaa Impact Forum Bénin entend créer un pont structurel entre formation académique, entrepreneuriat et développement durable. En ouvrant les travaux, le directeur de l’Auf, Fawaz Tahirou, a rappelé la pertinence d’une telle démarche. Selon lui, le renforcement de l’employabilité nécessite un partenariat constant avec des institutions visionnaires. « Les problématiques de l’insertion professionnelle constituent un véritable défi. Aux côtés de l’Union européenne, nous œuvrons à y apporter des réponses concrètes», a-t-il indiqué. Le coordonnateur du projet, Dr Philippe Sessou, a salué l’engagement déterminant de l’Union Européenne, qualifiant Erasmus+ « d’incubateur mondial d’excellence », capable de propulser des trajectoires individuelles et de transformer durablement les systèmes universitaires. Une idée appuyée par Martin Ogoussan, Point focal Erasmus+ Bénin, qui a souligné l’impact déjà visible du programme avec plus de 1500 bénéficiaires touchés en 2024. Il a exhorté les étudiants à devenir des relais du programme. « Partagez vos expériences, accompagnez les futurs candidats, construisons ensemble un écosystème d’innovation universitaire », a-t-il lancé.
Représentant l’Union européenne, le Chef de coopération, Joël Neubert, a réaffirmé l’importance accordée à la jeunesse africaine. « Erasmus+ est un moteur de transformation pour l’Afrique et pour l’Europe. Nous croyons profondément en la capacité de la jeunesse à créer des solutions durables », indique-t-il. Notons que le lancement officiel du forum a été assuré par Dr Victorien Dougnon, directeur de l’Epac, qui a rappelé que l’innovation, la coopération universitaire et l’employabilité sont les principaux leviers d’un développement équilibré. Pour lui, Erasmus+ dépasse largement le cadre d’un programme de mobilité et constitue « une fabrique de compétences » adaptée aux exigences d’un monde en perpétuelle mutation. Au terme des présentations, le jury a dévoilé son verdict. La Nigériane Mary Kama a remporté cette édition, suivie du Béninois Bernardin Ahohode. L’Ougandais Davies Wambwa, la candidate du Malawi et le Ghanéen complètent le classement. Une édition riche d’enseignements, qui réaffirme le rôle stratégique d’Erasmus+ dans la construction d’un avenir professionnel solide pour la jeunesse africaine.
Erasmus+ trace la voie de l’employabilité durable