La Nation Bénin...
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850 jeunes dont 40 % de femmes de l’espace Cedeao renforceront leurs capacités
sur la période 2025-2026 dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique.
L’initiative de ce programme émane de la commission de la Cedeao qui a lancé,
ce mardi à Porto-Novo, un atelier régional à cet effet avec les parties
prenantes.
La
Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) fait œuvre
utile à l’endroit de 3 850 jeunes dont 40 % de femmes âgés de 18 à 35 ans de
son espace. Elle a alloué une subvention d’un montant de 2 238 000 Usd pour
permettre à cette cible de renforcer ses capacités sur la période 2025/2026
dans le secteur agro-sylvo pastoral et halieutique.
Les
chèques symboliques ont été officiellement remis, ce mardi, au centre Songhaï
de Porto-Novo, aux trois différents centres agricoles régionaux retenus pour
assurer cette formation au profit des jeunes. Cette remise a été effective à la
faveur d’un atelier régional sur l’employabilité des jeunes en agriculture et
dans les chaines de valeur agricoles.
Sur
le montant de cette subvention, les centres Songhaï reçoivent 936 000 Usd. Le Coraf
avec 10 centres nationaux de recherches agronomiques bénéficie de 708 000 Usd.
Le reste des fonds, soit 594 000 Usd, a
été remis aux centres agroéconomiques et de production biologique pour la mise
en œuvre de l’initiative Agriculture biologique et écologique (Eoa-I)
coordonnée par le secrétariat de Waseoa. Cette subvention provient des
ressources propres de la communauté et témoigne de l’importance capitale que
revêt pour la région ouest-africaine le secteur agro-sylvo pastoral et
halieutique, a précisé Massandje Litsé Touré, commissaire aux Affaires
économiques et à l’Agriculture de la commission de la Cedeao. Lançant
officiellement les travaux, elle a informé qu’avant cette subvention, la Cedeao
en avait alloué une première en 2023 pour un montant de 1 033 991 Usd à 24
centres de formation toujours dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie
régionale d’appui à l’employabilité des jeunes dans le secteur agro-sylvo
pastoral et halieutique. Ce qui a favorisé l’insertion des jeunes et leur auto-emploi
dans le secteur agriculture. Cette initiative, a indiqué la commissaire
Massandje Litsé Touré, s’inscrit pleinement dans la vision de la commission de
la Cedeao de promouvoir un développement agricole inclusif et innovant.
« Former les jeunes, c’est investir dans notre avenir collectif. C’est
leur donner les outils nécessaires pour transformer notre agriculture,
améliorer la productivité et renforcer la compétitivité de nos filières
agricoles. C’est aussi une manière de lutter contre le chômage en leur offrant
des perspectives concrètes d’auto-emploi et d’entrepreneuriat », a-t-elle
ajouté.
Des jeunes pionniers
La
commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture a insisté sur le choix
des 3 850 jeunes qui seront sélectionnés dans tout l’espace communautaire. Ils
doivent être des gens motivés et sélectionnés sur la base de critères
rigoureux. Mieux, la sélection doit être faite en collaboration avec les
ministères en charge de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage dans les
différents Etats membres en lien avec les représentants résidents de la Cedeao,
a insisté Massandje Litsé Touré. Elle a exhorté les différents centres de
formation subventionnés et reconnus pour leur expertise en matière
d’agriculture et d’agro-industrie à donner le meilleur d’eux-mêmes pour
permettre aux jeunes bénéficiaires du programme de formation d’acquérir des
compétences techniques et entrepreneuriales solides et d’être prêts à impacter
positivement le secteur agricole dans l’espace communautaire.
Godfred Nzamujo, directeur général du centre Songhaï, rassure de l’engagement de son centre pour concrétiser la vision de la Cedeao déclinée à travers ce programme communautaire gage d’une révolution agricole et industrielle écoresponsable et technologiquement avancée. Ce projet, selon lui, permettra de relever les trois défis majeurs qui entravent la prospérité de la région à savoir le chômage des jeunes, l’insécurité alimentaire et la fragilité économique.