La Nation Bénin...

Gilbert Bangana au sujet de la lutte contre l’alcool frelaté: « Nous allons nous battre pour que les autres institutions nous accompagnent »

Société
Gilbert Bangana Gilbert Bangana

Le département de l’Atacora focalise son attention sur la lutte contre le fléau de l’alcool frelaté. Gilbert Bangana, coordonnateur du Conseil économique et social de l’Atacora, rassure qu’il mènera cette lutte aux côtés des membres de l’institution.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 04 avr. 2025 à 13h18 Durée 2 min.
#alcool frelaté

« Je pense que, pour l’Atacora, la lutte contre l’alcool frelaté doit être notre première thématique autour de laquelle nous allons nous battre pour que les autres institutions nous accompagnent. Je veux parler notamment de l’Assemblée nationale afin de voir comment encadrer la commercialisation de l’alcool alimentaire » a affirmé Gilbert Bangana. Coordonnateur du Conseil économique et social de l’Atacora, il porte désormais cette lutte à cœur pour mettre hors d’état de nuire ces commerçants qui selon ses dires déciment la population.

« On ne peut pas interdire la vente de l’alcool alimentaire, mais nous voulons interdire la vente des produits prohibés, des produits frelatés. C’est un combat très dur qui a commencé depuis des lustres. Depuis 1977, le préfet Ali Houdou a lancé cette lutte, suivi du préfet Adolphe Biaou, mais ce problème est très complexe », a-t-il indiqué.

Si autrefois l’alcool, notamment le sodabi de qualité, était vendu sur le marché, ce n’est plus le cas aujourd’hui, souligne l’ancien député. « À l’époque, c’était du bon sodabi, mais aujourd’hui, nous voyons du sodabi partout sans connaître les sources d’approvisionnement. Il se fabrique localement. Combien de palmiers, de bananiers, de végétaux permettant la fabrication de cet alcool alimentaire existent encore sur notre territoire ? On aurait déjà éliminé tous les palmiers ! Aujourd’hui, certaines personnes utilisent des comprimés qu’elles mettent dans des bidons, qu’elles exposent au soleil, qu’elles agitent, puis elles ajoutent peut-être un litre de vrai sodabi pour donner l’odeur et elles déciment ainsi la population avec ce produit frelaté », se désole-t-il.

L’Atacora est vent debout contre ce fléau qui cause de nombreux dégâts et appelle toutes les forces vives de la nation à contribuer à l’éradication de l’alcool frelaté du territoire.